Le mot du 4 octobre 2014

manif

            Dimanche 5 octobre, retour sur les pavés de Paris, notamment, de La Manif pour tous. Ce collectif appelle en effet, une fois de plus, ses adhérents et ses sympathisants à manifester, plus précisément contre la « déconstruction de la famille », contre la gestation pour autrui (GPA) et contre la procréation médicalement assistée (PMA).

            Ce collectif, ou ce mouvement, ayant très exactement choisi cette dénomination (et non « Manif pour tous »), il est obligatoire de mettre une majuscule à l’article la ainsi qu’au premier substantif, Manif. Les noms de partis politiques, d’associations, de clubs et de mouvements divers ne se mettent pas entre guillemets, sauf si l’enchaînement entre un nom de mouvement et le texte général entraînait une grotesque association, un calembour calamiteux et mal venu, voire une éventuelle ambiguïté, un quiproquo possible… La composition en caractère italique au sein d’un texte en romain (ou inversement) ne s’impose pas non plus, en dehors de textes – articles de presse, annexe de livres… – où l’on souhaiterait mettre en évidence telles ou telles de ces raisons sociales.

            Manif est, bien sûr, l’abréviation familière de manifestation. Le pluriel se forme normalement, avec un s final : les manifs de 1968.

            L’oulipien, ou oulipiste, Raymond Queneau s’est amusé, par ailleurs, à créer le dérivé manifestaille, dont la terminaison en -aille exprime évidemment la dérision, la critique, le dédain, le mépris (cf. boustifaille, antiquaille, bleusaille, piétaille, gueusaille…) : « Les évolutions du guet, et sa fine stratégie, dispersant la manifestaille ».

 

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Première dictée organisée à Bernay (Eure), samedi 4 octobre 2014. – Pour fêter son 25e anniversaire, l’association DÉCLIC (née à l’initiative d’une assistante sociale, Mme Isabelle Godefroy, avec pour objectif de lutter contre l’illettrisme) m’avait demandé l’organisation d’une « dictée inversée », et des questions-jeux-quiz autour de la langue française, au sein d’un après-midi qui comportait par ailleurs des intermèdes de chansons et de contes. Philippe Delerm venant, en voisin, évoquer ses parents instituteurs, l’école primaire, et son rapport avec la langue française.

            Par « dictée inversée », il faut comprendre « texte à fautes », des fautes qu’il fallait retrouver… L’exercice étant plus favorable aux participants qu’une vraie dictée, puisqu’il était demandé d’entourer les mots ou signes censés être fautifs, sans avoir à écrire la forme correcte. Mais il fallait aussi, évidemment, éviter de voir des fautes là où il n’y en avait pas !

            Le meilleur score a été obtenu par une fidèle des dictées, Mme Solange Pascarel. La participation régulière aux dictées est assurément un gage de réussite, et il convient de souligner le très bon classement d’autres fidèles, M. Robert Paul et M. Jacques Pascarel. Plusieurs des Bernayens et Bernayennes qui sont venus en nombre participer avec entrain, avec une belle bonne humeur, aux jeux et à la dictée, se sont classés aux premiers rangs des différentes catégories. Tous les participants sont repartis, selon leur classement, avec plusieurs prix-cadeaux.

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