Le mot du 13 août 2017 (2)

Le point d’orthographe du jour

 

bât   n. m.

Un bât est porté par un… âne bâté.  Ce dernier mot donne la lettre finale de ce bât qui désigne le dispositif  que l’on installe sur le dos des ânes, mules, mulets et autres bêtes de somme pour leur faire porter une charge. Un âne bâté, au sens propre, est donc un animal portant un fardeau.

Au sens figuré, on traite d’âne bâté une personne peu intelligente, ignorante, sans esprit, « lourde »…  (Cette acception a aussi été exprimée par : « C’est un vrai cheval de bât ! ».) Ce glissement de sens découle peut-être de plusieurs associations d’idées : animal portant une charge lourde, et qui est contraint, gêné, rendu lui-même, de ce fait, lourd au sens propre ; animal domestiqué, qui est asservi, « abêti », par l’homme et bridé dans sa liberté…

Ne pas confondre avec « bat », graphie simplifiée pour « b.à.t. » (bon à tirer) et couramment utilisée dans le milieu de la presse, de l’édition et de la communication.

Bât se retrouve dans l’expression bien connue « C’est là que le bât blesse ! » : c’est là le point faible, le siège de la souffrance, ou, plus couramment, le point qui suscite de l’embarras, de la gêne, des difficultés…

 

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