Le mot du 26 juin 2018 (1)

La bourde du jour

Cette bourde est à mettre au compte de la journaliste Léa Salamé, ce mardi matin, sur France Inter. Parlant de l’éventuel « grand discours » de M. Macron sur la laïcité, discours annoncé depuis un certain temps, la chroniqueuse a employé une formulation absurde. Ledit discours, selon elle, est « promis depuis les calendes grecques », ce qui est un contresens relevant du… non-sens.

Les « calendes grecques » ne sauraient constituer le point de départ de quoi que ce soit, puisqu’il s’agit exclusivement d’un terme… indéfini, de plus. On envoie, on renvoie, quelque chose « aux calendes grecques », c’est-à-dire à un temps qui n’arrivera jamais, puisque la notion de calendes n’existait que chez les Romains : la suppression des privilèges est reportée aux calendes grecques, la réduction des taxes et des impôts est renvoyée aux calendes grecques, autrement dit : « quand les poules auront des dents ».

Ce qui est reproché au locataire de l’Élysée par Léa Salamé, c’est de n’avoir pas encore prononcé un hypothétique « grand discours » sur la laïcité « promis » – ou « annoncé », ou « quasiment annoncé », ou « supposé avoir été clairement promis » : ce n’est pas très clair, justement, lorsque l’on dépouille les déclarations plus ou moins officielles ou officieuses. Bref, la formulation correcte était : « le discours promis (ou annoncé) depuis des mois », « depuis l’élection présidentielle »…

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