question du jour
samedi 29 août 2015
La question du jour
« En faisant des recherches généalogiques, j’ai trouvé un ancêtre né à Haarlem (Pays-Bas) le 10 décembre 1894, dont le métier, d’après un acte authentique, était « hiliograveur ».
Je ne sais pas ce que ce mot représente comme métier, n’ayant trouvé dans le Petit Larousse et d’autres dictionnaires qu’une racine possible, hile, qui désigne deux choses différentes. Pouvez-vous m’aider à trouver la signification de ce mot ? »
Lorsqu’un mot semble insolite et n’apparaît pas dans les dictionnaires usuels, il faut tout d’abord vérifier s’il ne s’agit pas d’une simple « coquille ». Dans un texte composé, une lettre voisine du caractère exact peut apporter la solution. Ainsi, dans un roman du prolifique Arsène Houssaye, un brave militaire républicain, un « bleu », houspille un jeune Vendéen en le traitant de « houspin ». Terme qu’on chercherait vainement… En fait, les lettres g et h étant voisines dans la casse du typographe, le compositeur a écrit « houspin » au lieu du terme populaire, et aujourd’hui vieilli, sorti d’usage, gouspin, « voyou », « garnement » (c’est avec cette acception que le vieux briscard employait le terme…). Et la « coquille » est restée !
Dans un texte manuscrit, il faut vérifier que l’on a bien déchiffré l’écriture. N’a-t-on pas pris un u pour un n, un c pour un e, etc. Dans le cas de votre aïeul ou parent ayant vécu au moins dans le début du XXe siècle (ce n’est pas un « ancêtre », alors), il y a confusion entre un i et un é ! Ce parent était, j’imagine, un héliograveur… L’héliogravure est un procédé d’impression qui a été inventé dans les années 1875, et dont vous trouverez la description, sans doute succincte, dans tous les dictionnaires usuels…