Archives mensuelles : juillet 2020

Message du jeudi 23 juillet 2020

URGENT !

 

Il m’est impossible d’assurer physiquement la « Grande Dictée à la plage » de Leucate (Aude) le jeudi 30 juillet…  J’en suis navré, désolé. Seules des circonstances importantes peuvent entraîner cette décision portant sur un événement proche.  Les prochaines animations et dictées, n’intervenant qu’à partir de septembre, devraient se dérouler normalement.

Normalement, aussi, le site pourrait reprendre peu à peu à partir de début août…

 

Très cordialement à toutes et à tous.

                                                              J.-P. C.

 

 

 

 

 

Le mot du 15 juillet 2020

Le site doit fermer pendant quelque temps… Merci de ne plus poser de questions.

Le mot du 13 juillet 2020 (2)

Le point d’orthotypographie du jour

 

L’usage est extrêmement flottant pour prix de Rome, grand prix de Rome, premier prix de Rome…

L’expression prix de Rome a désigné, sous l’Ancien Régime, et à partir de la Révolution et de l’Empire, le concours et la récompense artistique accordée sous forme de bourse d’étude et de séjour à Rome, à ceux qui, en principe, réussissaient le concours. – Minuscule à prix, donc, pour le concours, et dans les noms des titres attribués : un premier prix, un second grand prix… Du moins est-ce l’orthotypographie la plus usuelle, semble-t-il.

L’usage est hésitant, surtout lorsque l’on parle des titulaires de ces titres. L’unification, établie d’après ce que l’on fait pour un Prix Nobel, des Prix Nobel (= les personnes), conduit à écrire, s’agissant des artistes : un Grand Prix de Rome, des Seconds Grands Prix [de Rome], un Premier Prix

Cette démarche est logique, mais conduit à accorder beaucoup de majuscules. Trop, aux yeux de nombre de scripteurs, qui préfèrent, eux, s’en tenir à des minuscules (sans guillemets, sans mise en italique) :

Les deux seconds grands prix de peinture s’extasiaient sur la campagne romaine.

Ce premier prix de Rome est un sculpteur exceptionnel…

N.B. : Les prix de Rome ont été supprimés en 1968.

 

Le mot du 13 juillet 2020 (1)

Les dictons du jour (fêtes : la Saint-Henri, la Saint-Eugène, la Saint-Hippolyte et la Saint-Joël)

 

Quand reviendra la Saint-Henri

Tu planteras ton céleri.

 

Quoi que fasse saint Henri,

Le paysan en rit.

Le mot du 12 juillet 2020 (4)

La troisième question du jour (et la réponse)

 


« Bonjour, Monsieur Colignon,

Lors de vos cours à Formacom, vous aviez  abordé le sujet de l’écriture des noms de famille chinois. Pour un texte sur lequel je travaille, je dois trouver la bonne orthographe pour ce poète du XIIe siècle :

– Yang Wanli
– Yang Wan Li
– Yang Wan-li

D’après votre cours (et si j’ai bonne mémoire), je crois que l’orthographe correcte serait : Yang Wan-li. Mais je n’en suis pas sûr. Pourriez-vous m’aider ?

Merci.

P.S. :  Mais je crois avoir trouvé ma réponse… grâce à vous :

 Selon votre Dictionnaire orthotypographique moderne, le pinyin ayant supplanté l’EFEO (le système de l’École française d’Extrême-Orient),  « Yang Wan-li » est désormais remplacé par « Yang Wanli ». Est-ce bien cela ? 

 

            Merci. »

 

 

Attention !  Le pinyin n’a pas supplanté partout les noms établis d’après le système de l’EFEO…   Et ce passage au pinyin ne consiste pas à faire systématiquement de « Chou En-lai »   un « Chou  Enlai »  (mais Zhou Enlai), ni de « Mao Tsé-toung » un « Mao  Tsétoung »  (mais Mao   Zedong), ni de  Tch(i)ang Kaïchek un « Tchang Kaichek »  (mais Jiang Jieshi)  !!

Apparemment, pour ce poète… dont j’ignorais l’existence, quasiment tout le monde s’en tient à l’EFEO (en oubliant parfois le trait d’union), soit   =     Yang  Wan-li.   Je n’ai pas vu, dans les textes en français,  de passage courant, avéré, à une graphie en pinyin, qui serait……..  ????????

 

 

 

 

 

 

 

 

Le mot du 12 juillet 2019 (3)

 La deuxième question du jour (et la réponse)        

 

            « Bonjour,


Je souhaiterais votre expertise concernant l’emploi de COVID-19 dans ces structures :
vague pandémique de (de la ? du ?) COVID-19
crise de (de la ? du ?) COVID-19…


Vous remerciant de votre analyse. »

 

 Question très récurrente, face à des usages partagés (y compris quant à l’orthographe : majorité de « Covid-19 »  contre les COVID 19,  COVID-19, Covid 19, etc. )

Alors que le masculin s’est largement répandu (avec, sous-entendu, le mot masculin « virus », « coronavirus »), certains, dont l’OMS puis l’Académie,  ont prôné récemment le féminin, en se référant à la lettre « d » représentant l’anglais « disease » (= maladie)…  Rigoureusement, il y a là une logique, mais les usagers du français, manifestement, médias compris très majoritairement, continuent à sous-entendre le masculin « virus », en négligeant la référence à l’anglais… : « le Covid-19 ».

On  verra  ce que l’usage, « le plus grand grammairien de France », choisira (définitivement ?)  au fil des mois…

 

Le mot du 12 juillet 2020 (2)

La question du jour (et la réponse)

 

            « Bonsoir,


On ne se donne plus la peine de corriger le « en vélo » tant la faute est fréquente. Or, si on se déplace « à cheval », « à vélo », que doit-on dire dans le cas de raquettes de neige ?
« Nous avons fait une randonnée à, en, sur des, chaussés de raquettes » ?…

             Rien ne me semble convenir.

            Merci. »

 

Personne, apparemment, ne sait quoi faire, avec les raquettes !!!

Il faut éliminer les constructions avec « raquette » au singulier  (« randonnée à raquette », « partir à raquette de neige »), que l’on voit pourtant souvent !

Normalement, on ne devrait pas dire « en raquettes », puisque « en » = « dans »  (« en voiture », « en avion », « en hélicoptère »).  Même si le véhicule n’a pas de toit, l’usage courant admet « en bobsleigh », « en traîneau », « en skidoo »,  « en char à voile »…

MAIS, bien que ce ne soit pas conforme à la norme, l’usage dominant est en faveur de « en raquettes » :  « du trekking en raquettes, des sorties en raquettes », alors que la logique devrait inciter à employer « à » , même si l’on n’est pas juché sur le dos d’un animal ou sur un véhicule (avec des raquettes, on a les pieds au sol, et c’est ce qui, sans doute, gêne dans l’emploi de « à », à mon avis)  : « être à cheval », « se promener à vélo », circuler à dos de mulet »…

« Nous nous sommes promenés sur des raquettes », qui semble plus correct, pâtit de la construction parallèle mais distincte : « Nous nous sommes promenés sur des petits chemins »…

« Raquettes aux pieds, nous sommes sortis samedi »,  « C’est chaussés de raquettes que nous avons fait une balade non loin de Québec »… sont assurément des tournures correctes, mais que l’on ne peut pas adopter systématiquement : cela fait « artificiel », « littéraire », moins naturel…

 

 

 

Le mot du 12 juillet 2020 (1)

Le dicton du jour (fêtes : la Saint-Olivier et la Saint-Savin)

 

Rosée du jour de la Saint-Savin

Est,  dit-on, rosée de vin.

 

(…  de vin rosé !!???   :o))    )

Le mot du 11 juillet 2020 (2)

Le rebond sur « l’accent »

 

Le Toulousain  Jacques Dumeunier me rappelle qu’il ne faut pas oublier l’Accent, titre interprété par Claude Sicre, le chanteur des Fabulous  Trobadors, militant occitan, animateur culturel aux multiples activités, qui est par ailleurs l’inventeur des « repas de quartier », dont le premier se tint place Arnaud-Bernard, à Toulouse, et qui ont été rebaptisés « fête des voisins ».

 

 

L’Accent

 

Le tien c’est le tien et le mien c’est le mien, l’accent
Le tien c’est le tien et le mien c’est le mien, l’accent
Tu l’écoutes et vois qu’il est bien
Chacun au début possède le sien
le français parlé par les Toulousains suit un certain destin
Le mien provient du languedocien
Il vient de loin et c’est un lien contemporain avec l’âge moyen
Ce qu’il devient nous appartient

Le tien c’est le tien et le mien c’est le mien, l’accent

Il se mélange avec le tien
Il y en a combien, il y en a plein
Algérien, marocain, brésilien
Africain, italien, sicilien
Imagine tout ce qu’il contient
Il est de la campagne, il est urbain
Rien je ne regrette rien
Ce qu’il devient m’appartient

Le tien c’est le tien et le mien c’est le mien, l’accent

L’accent de la télé ne signifie rien
Imposé par les infos il déteint
Tous les pébrons* prennent le sien
Oublient le leur, est-ce que ça te convient ?
Complètement aliénés soudain
Face au micro alors il n’y a plus rien
Peur de l’accent qui vient d’où tu viens
Et pourtant il t’appartient

Le tien c’est le tien et le mien c’est le mien, l’accent

Dans les médias c’est un déclin
La même pression partout se maintient
J’entends le seul et même refrain
Le modèle du super citoyen
Si tu sais que c’est de quelque part que tu proviens
Au sérieux personne ne te tient
Folklorique pour eux égale crétin
Un cliché auquel rien n’appartient

Le tien c’est le tien et le mien c’est le mien, l’accent

Tu l’écoutes et vois qu’il est bien
Chacun au début possède le sien
Le français parlé par les Toulousains suit un certain destin
Le mien provient du languedocien
Il vient de loin et c’est un lien contemporain avec l’âge moyen
Ce qu’il devient nous appartient

Le tien c’est le tien et le mien c’est le mien, l’accent.

 

 

* « Crétins, imbéciles

Le mot du 11 juillet 2020 (1)

Les dictons du jour (fêtes : la Saint-Barnabé et la Saint-Benoît)

 

La Saint-Benoît arrivée,

C’est du blé dans les greniers.

 

A la Saint-Benoît, le vent reste six semaines

Où il se trouve ce jour-là.

 

Les cinéphiles savent que Barnabé est un film français tourné en 1938 par Alexandre Esway, et dont la vedette est Fernandel.

Barnabé, flûtiste occasionnel, est pris par erreur pour le comte de Marengo, que Mme Petit-Durand veut marier à sa fille. Mais cette dernière a déjà fait son choix en dépit des volontés  de sa mère. Barnabé, lui, est amoureux de la fille du garde-chasse, tandis que le véritable comte veut épouser sa petite amie.  Tiré de l’opérette Dix-Neuf  Ans, de Pascal Bastia,  ce film musical aux dialogues de Paul Nivoix se terminera évidemment par trois mariages heureux.

Avec Ne me dis plus « tu », la chanson la plus populaire du film est Barnabé,  interprétée par le héros éponyme. En voici le refrain :

Barnabé, Barnabé, c’est assez facile à épeler :
Barnabé, Barnabé, B.ar.Bar.N.A.Na.B.é.Bé
Vous voyez que c’est très drôle, j’ trouve le p’tit truc amusant
Et vous pourrez, ma parole, vous faire la langue en l’ép’lant :
Barnabé, Barnabé, B.ar.Bar.N.A.Na.B.é.Bé