Archives mensuelles : octobre 2021

Le mot du 30 octobre 2021 (1)

La formulation ingénue du jour

Il n’y a pas que les janotismes qui suscitent l’hilarité par leur formulation involontairement grotesque… Diverses associations ingénues incitent également à sourire, ainsi : « Rien ne sert de multiplier les génuflexions à tour de bras… ».

Le mot du 29 octobre 2021 (1)

Le « creux » abyssal des chaînes d’info en continu

Walter Sistelli me signale une « hénaurmité » dans une incrustation de CNews, une fois de plus… Ladite incrustation, que j’ai vue, déclare : « Eric Zemmour a révélé le creu (si si ! écrit comme ça !) de Marine Le Pen ».

Non seulement il y a l’illettrisme, ou le je-m’en-foutisme orthographique, mais que dire de la formulation « révélé un creux » ?…

Le mot du 28 octobre 2021 (3)

Le grave contresens du jour

            Jean-Pierre Bailly a l’obligeance de me transmettre une grosse bourde (encore un janotisme !!) détectée par un ami dans un journal régional :

            Bonjour,

            Je vous transmets à mon tour le message d’un ami.

            Avec mes civilités,

                      Jean-Pierre Bailly. »

            « Enquête pour agression sexuelle  contre un prêtre », telle était la version publiée par ledit organe de la presse écrite…  Le Figaro, notamment, donnait une tout autre variante,  le janotisme en moins  :   «  Enquête contre un prêtre pour agression sexuelle sur mineurs » !

Le mot du 28 octobre 2021 (2)

La deuxième question du jour (et la réponse)

            « Bonjour, monsieur Colignon,

            Dans la tournure ci-après, penchez-vous, ou non, pour l’accord du participe passé ?

J’ai l’impression que la « jurisprudence » évolue…

            Soit  :  « Slimane est parti. Il m’a laissée l’abandonner. »

            Je vous remercie. »

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Quelle est la signification du texte (phrase bien ou mal tournée) ?…

A priori :

1)   Slimane est parti…   Il m’a laissée (il a laissé qui ?  moi,  Barbara,  Geneviève  ou Germaine = COD)  faire l’action de l’abandonner, en quelque sorte, en ne faisant rien pour le retenir.   (Voire en prenant auparavant la décision de le quitter, ce qui fait qu’il est parti…)

Ou, phrase bien mal tournée :

2) Slimane est parti…  Je l’ai laissé ( = j’ai laissé qui ?  lui   = COD)  m’abandonner.

Bien cordialement.

Le mot du 28 octobre 2021 (1)

La question du jour (et la réponse)

            Bonjour,  Monsieur Colignon,


            J’ai  découvert récemment dans le journal
Presse-Océan  les questions quotidiennes que vous avez rédigées pour accompagner votre dictée Jules-Verne du 27 octobre au Conseil départemental de Loire-Atlantique, à Nantes.  Des questions sur notre belle langue française avec laquelle j’apprécie de  jouer avec ses mots, donnant ainsi des maux à mes proches et collègues…
            En parlant de collègues, une m’affirme que dire « faire voir » ne se dit pas et qu’il faut dire « montrer » à la place? Est-ce vrai ? J’ai pourtant vu sur un site internet que « faire voir » a été validé par l’Académie française…


            Dans l’attente de votre réponse, cordialement. »

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On peut très bien dire « faire voir », ce n’est pas une incorrection.  Et, bien sûr,  « montrer » n’est pas toujours interchangeable (« Va te faire montrer ! », etc.)

Je pense que cela, surtout, rejoint la chasse aux mots « passe-partout », dont on use et abuse… et qui sont ressentis comme l’expression de l’indigence de vocabulaire du locuteur ou du scripteur… L’abus de l’emploi de « faire » est une des plaies du journalisme, notamment, et l’on s’efforce, si l’on est un professionnel sérieux, de remplacer, par exemple,  au moins sept fois ce verbe s’il figure dix fois dans un article…  Stendhal, par exemple, est une catastrophe en ce qui concerne les répétitions de mots, dont le verbe « faire ».

Non, l’Académie française n’a pas tort lorsqu’elle ratifie aussi bien « faire voir » que « montrer », quand les deux sont interchangeables.

Bien cordialement.

Le mot du 27 octobre 2021 (1)

Résultats de la dictée Jules-Verne de ce jour, au Conseil départemental de Loire-Atlantique

Après une année d’interruption, due au (ou : à la) Covid19, c’était cet après-midi, à Nantes, la reprise de la dictée Jules-Verne coorganisée par le Conseil départemental et par l’Académie de Bretagne et des Pays de la Loire. Pour cette édition 2021, à laquelle Ouest-France et Presse-Océan ont consacré de sympathiques comptes-rendus, 98 participants appliqués, et qui se sont bien amusés avec les jeux autour des mots et des lettres pendant que les correcteurs s’affairaient.

Le palmarès :

Jeunes

  1. Romane Dehays; 2. Manon Riegler; 3. Candice Périn; 4. Rachel Gérard; 5. Louke Gauthier; 6. Sixtine Lethu; 7. Aélé Gauthier.

Seniors

  1. Michelle Préault, 2 f.; 2. Jean-Paul Gautier, 6 f.: 3. Jacques Chevalier, 6 1/2 f.; 4. Nicole Parraingaux, 7 f.; 5. Lionel Maurouard, 7 1/2 f.; 6. Monique-Marie Champy, 8 f.; 7 ex aequo. Hoël Cumunel, Armelle Davy, Patrick Barbier et Cécile Patey, 8 1/2 f. ; 11 ex aequo. Marc Longuet et Danielle Simon, 9 f.

Le mot du 24 octobre 2021 (2)

La question du jour (et la réponse)

« Excusez-moi, monsieur Colignon,


L’accord est-il juste : « ces moments de plaisir que je me suis refusés » ?


Je vous remercie. »

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Il ne faut pas hésiter à reconstituer une phrase basique, avec l’auxiliaire « avoir » :

« ces moments de plaisir que j’ai refusés à moi » ! Soit : j’ai refusé quoi à moi ? ces moments de plaisir, complément d’objet direct placé devant le verbe, et sur lequel il faut accorder le participe; me est un complément d’objet indirect d’attribution (« à moi »), qui ne joue aucun rôle dans l’accord.

Le mot du 24 octobre 2021 (1)

AGENDA

En dépit de gros soucis intervenus localement, la dictée « Honfleur fait sa dictée avec Jean-Pierre Colignon » aura bien lieu le samedi 6 novembre 2021 aux Greniers à sel, comme d’habitude.

Préinscriptions souhaitées auprès de la mairie (demander les Affaires culturelles), au 02 31 81 88 00 et à l’Office du tourisme, au 02 31 89 23 30. Sinon, inscriptions sur place, le 6 novembre, à partir de 14 heures.

Pass(e) sanitaire et masque obligatoires.

Le mot du 23 octobre 2021 (1)

AGENDA

ULTIME RAPPEL : La dictée Jules-Verne se déroulera mercredi 27 octobre, à 14 heures, à Nantes, au Conseil départemental (accueil à partir de 13 h 30). Inscription obligatoire auprès des hôtesses du département  : 02 40 99 16 90.

Le mot du 18 octobre 2021 (3)

La seconde question du jour (et la réponse)

« Bonjour, Monsieur Colignon,

Le verbe primer peut-il être à la fois transitif direct et transitif indirect ?


S’il vous plaît. Merci beaucoup !
« 


Oui, les deux constructions sont licites : Dans ce pays, on a toujours considéré que la force primait le droit ! ; L’établissement d’un budget prime sur toute autre question !