Les deuxième et troisième questions du jour
« Bonjour, Monsieur,
J’aurais deux questions..
.
« Il avait un gros nez, la mâchoire prognathe, et de petits yeux enfoncés qui le faisaient ressembler à un chien de chasse. »
Prognathe étant composé du grec « pro » = avant et « gnathos » = mâchoire, n’avons-nous pas un pléonasme ? Ne serait-il pas préférable d’écrire « menton prognathe » ou « une prognathie » ?
Dans les deux phrases ci-dessous, le passé simple (tendit/trembla) me gêne. J’aurais bien mis un imparfait, même si l’action est ponctuelle, mais je dois me tromper…
« Elle fit un autre pas vers lui et remarqua douloureusement qu’il se tendit. »
« — Cet outil s’appelle une araignée espagnole, annonça-il, et elle eut l’impression que le sol trembla sous ses pieds. »
Merci pour toutes vos publications.
Je possède le Dictionnaire orthotypographique moderne et il m’est d’une grande aide.
Je vous souhaite un excellent week-end. »
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Bonjour, Madame,
Merci pour votre sympathique courriel.
Effectivement, « mâchoire prognathe » est entaché de pléonasme… Dans un texte courant, usuel, on hésitera sans doute à utiliser « prognathie » ! Alors, il faut opter pour « une face prognathe », « un visage prognathe »…, peut-être, en effet, « un menton prognathe », ou bien dire : « un individu prognathe »…
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Le passé simple est imbuvable, dans les deux cas. Il faut :
“Elle fit un autre pas vers lui, et remarqua douloureusement qu’il se tendait.” (Quelque peu bizarre, ce « remarqua douloureusement qu’il se tendait »… J’aurais employé d’autres termes, mais, bon…………)
» Cet outil s’appelle une araignée espagnole », annonça-t-il, et elle eut l’impression que le sol tremblait sous ses pieds.
Bien cordialement.