Archives mensuelles : février 2019

Le mot du 27 février 2019 (2)

Les questions du jour (et les réponses)

             « Bonjour !

L’accord de ces deux verbes est-il correct ?  = « Ni ouverture ni trappe qui aurait permis à la princesse de disparaître.  De son côté, à l’extérieur, Cunégonde essaie d’ouvrir chacune des portes qui ornent la façade du manoir, mais toutes sont fermées à clef. »

Merci ! »

 

Oui…  1° On peut hésiter, certes, mais l’usage tranche plutôt au singulier, parce que le sens est : « Il n’y avait aucune ouverture, aucune trappe, qui aurait permis…  C’est une de ces choses, une ouverture ou bien une trappe, qui aurait pu permettre…

2°  Oui, au pluriel : une à une, Cunégonde tente d’ouvrir toutes les portes du manoir, toutes ces portes qui ornent la façade…

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Le mot du 27 février 2019 (1)

Le jeu de mots du jour

 

« Depuis qu’elle a une blouse, elle a le cafard ! »

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Le mot du 25 février 2019 (1)

La question du jour (et la réponse)

            « Bonjour,

Voudriez-vous me dire si l’emploi du subjonctif se justifie dans cette phrase ? On me dit qu’il faudrait le subjonctif (alliez) dans la phrase  :  « Tant que vous allez voir son sourire au moins tous les trois mois, nous, ça nous va ».

La plupart des ouvrages que j’ai consultés recommandent l’emploi de l’indicatif lorsque « tant que »  signifie « aussi longtemps que ».
Exemple : « Tant que vous faites vos devoirs, je suis content ». (Jacques Cellard,
le Subjonctif, p. 67.)
« D’une façon générale, le fait subordonné s’exprime à l’indicatif quand il se produit en même temps que le fait principal »,
id.,  p. 68.)
« Nous ne pouvons rien faire tant que nous n’avons pas reçu votre dossier » (Jean-Paul Colin,
Dictionnaire des difficultés du français, Le Robert).
« 
Tant que. Le sens est « aussi longtemps que »: Grâce au fil SB qu’ils fabriquent et fabriqueront tant que le monde sera monde, c’est-à-dire tant qu’il y aura des actionnaires. » (Aragon.) Hanse, Dictionnaire des difficultés du français, p. 922.
« Aussi longtemps que » : je travaillerai tant que j’en aurai la force. On ne dit plus jusqu’à « tant que » (+ subjonctif).
Lexique du français pratique (Colignon/Berthier) : « Tant que est correct au sens de « aussi longtemps que… » : Je l’aimerai tant qu’il me sera fidèle. »
Le subjonctif pourrait se justifier par la répétition d’une action – tous les trois mois – évinçant quelque peu la simultanéité de la proposition adverbiale de temps et le verbe principal. (
Le Bon Usage, dans son chapitre sur la « proposition adverbiale de temps », Mots de liaison, point a), recommande le subjonctif quand le fait exprimé par le verbe principal est antérieur au fait exprimé par le verbe de la proposition (en note: ou, si l’on veut, le fait exprimé dans la proposition est postérieur au fait exprimé par le verbe principal) in le  Bon Usage, § 1081.

            Peut-être cette personne associe-t-elle  le « tant que » à ces locutions anciennes : « jusqu’à tant que »  et « tant que », qui sont archaïques et régionales, voire condamnées, et qui requéraient souvent le subjonctif. »

 

 

La phrase que vous citez est correcte…  Cela est confirmé par tous les auteurs que vous avez consultés. Que comprend cette personne, pour réclamer ainsi un « subjonctif » ?  Autre chose que « aussi longtemps que » ?? non, sans doute.

Je ne pense pas qu’il y ait de sa part une éventuelle confusion avec l’imparfait de l’indicatif, tout se situant (à ses yeux) dans le passé ??   =   « Tant que vous alliez voir son sourire au moins tous les trois mois, nous, ça nous allait. »

Je crois que cette personne se réfère, en effet, à des tournures d’une autre époque, FAUTIVES parce qu’archaïques (« jusqu’à tant que » + subjonctif)…

 

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Le mot du 24 février 2019 (1)

La bourde du jour

 

Sur BFMTV, vers 15 heures, aujourd’hui, Jannick Alimi, rédactrice en chef adjointe du Parisien, a annoncé que « le premier ministre du Mali  s’opposait à la proposition de Mme Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires, suggérant que l’impôt sur le revenu soit assumé par tous » !!  L’instant de stupeur passé, on a compris que cette journaliste souvent invitée sur les plateaux des chaînes en continu avait voulu dire que M. Edouard Philippe, actuellement au Mali, avait déjugé sa ministre…

De la même façon que, à l’écrit, un vrai journaliste professionnel doit maîtriser la ponctuation pour transmettre une information avec exactitude, à l’oral cette même obligation professionnelle s’applique à l’ordre des mots et au respect des pauses. Mme Alimi, au minimum du minimum (!!), aurait dû respecter deux pauses : « Le Premier ministre, du Mali, a exprimé son opposition à… ».  En français correct, il aurait fallu adopter une formulation du type :  « Du Mali, le Premier ministre a manifesté son désaccord avec sa ministre… »

 

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Le mot du 22 février 2019 (3)

Le jeu de mots du jour

 

« Lire ou pâlir ?… Telle est la question… »

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Le mot du 22 février 2019 (2)

La question du jour (et la réponse)

 

             « Bonjour, Monsieur,

            L’emploi d’ « intégrer »  est-il correct dans une phrase de ce type : « Ces Rastignac(s), garçons et filles, pour favoriser leur plan de carrière, ont décidé d’intégrer ce nouveau club sportif,  censé être élitiste » ?  Ne faudrait-il pas dire « de s’intégrer à » ? Merci. »

 

Aujourd’hui, l’emploi d’ « intégrer » au sens d’ « entrer » (dans une grande école, dans un grand corps de l’État, dans une entreprise, etc.) est lexicalisé, entériné, et très fréquent.  Donc absolument licite.  « S’intégrer à » n’est pas tout à fait un synonyme : « Il s’est intégré au groupe des ultras » ; « Elles se sont bien intégrées dans leur nouvelle équipe ».

 

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Le mot du 22 février 2019 (1)

Le double janotisme du jour

 

Dans sa rubrique « Rue des petites perles », le Canard enchaîné du 20 février a déniché dans un journal de la PQR (presse quotidienne régionale) une  exceptionnelle « petite perle », en effet : un double janotisme dans la même phrase ! Voici ladite phrase : « Un piéton aurait été fauché par un TGV qui se rendait à Lille pour des raisons encore inexpliquées »…  Nous avons donc ici un TGV qui, s’évadant de sa routine, a décidé d’aller à Lille, sans son conducteur, pour des motifs que l’on ignore encore.  Curieux… et très peu plausible !

En rectifiant l’ordre des mots, certains diront : « Mais non !  C’est un janotisme pour :  Un  piéton qui se rendait à Lille pour des raisons encore inexpliquées a été fauché par un TGV » !  On s’interroge donc sur les motivations de ce marcheur  :  pour quelles raisons obscures cet homme pouvait-il bien se rendre à Lille !?  Son comportement « interpelle » le rédacteur de l’article, semble-t-il, et suscite la suspicion.

Mais une troisième version de l’accident (mortel ?  on ne sait pas…)  paraît plus vraisemblable : « Un piéton qui se rendait à Lille a été fauché par un TGV pour des raisons encore inexpliquées »… Là, le journaliste se demande quelles ont bien pu être les causes, les circonstances  de l’accident.

 

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Le mot du 20 février 2019 (1)

Les bourdes du jour

 

Chaque jour, il serait possible d’écrire un bêtisier, c’est-à-dire un livre entier, avec les bourdes, les erreurs, les fautes entendues ou lues dans les médias. Faute de pouvoir tout signaler ou répéter, on se contentera ici de mentionner de temps à autre une ou deux de ces bourdes. Aujourd’hui, on épinglera la présentatrice du journal de la mi-journée de France 3, pour avoir parlé de la « construction de logements neufs », et « Météo à la carte », ce même jour et sur la même chaîne, pour le non-respect de l’invariabilité des abréviations des unités de mesure.  Il est erroné d’écrire que la culture du mimosa s’étale sur « 160 kms » dans le midi de la France : non, c’est sur…  160 km.

 

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Le mot du 19 février 2019 (3)

PUBLICATION : Le Dictionnaire orthotypographique moderne (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes de Paris) paraîtra courant mars. Il sera d’abord suivi d’Ecrire sans faute, programmé pour fin mars….

 

Rappel : le dernier ouvrage paru est : Où  est la faute ?  –  Testez et améliorez votre français, chez EdiSens éditions.

Le mot du 19 février 2019 (2)

Le jeu de mots du jour

 

« Pourquoi viens-tu cithare, ô Anton Karas !? »