Archives mensuelles : juillet 2015

Le mot du 30 juillet 2015

Information du 30 juillet 2015 

2e « Dictée à la plage » de Port-Leucate (Aude), mercredi 29 : salle de la médiathèque archicomble, et les correcteurs n’ont pas chômé pour relire dans les meilleurs délais les très nombreuses copies ! Parmi les participants : beaucoup de « cadets » (= moins de 14 ans) !

Les 3 lauréats de chacune des catégories ont été couverts de cadeaux par les organisateurs, et chaque participant est reparti avec un souvenir. Des exemplaires de la revue Défense de la langue française ont été distribués à tout le monde.

 

Il reste à souhaiter qu’à la « rentrée » d’après août l’affluence soit la même pour la 2e dictée du Salon du livre du Croisic (le samedi 19 septembre), en Loire-Atlantique, et pour l’édition 2015 de la dictée de Bonsecours, en Seine-Maritime, le samedi 26 septembre !

Le mot du 25 juillet 2015

festival

 

               L’été est la saison des festivals… Cela est bien normal, puisqu’un bon nombre de ces festivités se déroulent en plein air, et puisque les organisateurs comptent alors sur un temps sans nuages, sans vent, sans averses…

            Ce choix des dates découle aussi, bien évidemment, du fait que des millions de personnes sont en vacances entre la fin de juin et le début de septembre, et donc disponibles pour assister à un festival de musique baroque, à un festival de la peinture cubiste ou, encore, à un festival de la caricature de presse…

            Le mot, à l’origine, s’appliquait exclusivement à une grande manifestation musicale (à Salzbourg, à Édimbourg, à Bayreuth, à Aix-en-Provence…), puis il s’est étendu progressivement à d’autres arts (Festival du film d’Avignon), à des pays ou à des régions (Festival interceltique), à des personnalités (Festival Jacques Tati…). La médiatisation à outrance, mais compréhensible, de ces manifestations culturelles, folkloriques, socio-économiques, leurs enjeux financiers et politiques, ont peu à peu largement imposé la majuscule initiale à ce terme générique, surtout quand l’intitulé est complet.

            Dans le langage familier, on désigne ainsi quelque chose de « remarquable » (en bien ou en mal) : « un festival de mots d’esprit », « un festival de bêtises ».

            On se gardera : 1° d’employer la formule « Festival estival d’été de… », car « festival estival » constitue un pléonasme ; 2° de faire grise mine à festival au prétexte que ce serait un anglicisme  –  en réalité, avant d’être, en anglais, un terme signifiant « fête [musicale] », festival était bel et bien un mot de l’ancien français ayant le sens de « fête ».

            … Chacun aura pu constater, à la lecture de cette chronique, que le pluriel n’est pas « festivaux », mais festivals.

 

Le mot du 27 juillet 2015

Second rappel du 27 juillet 2015 :

Vous avez jusqu’au 31 juillet minuit pour envoyer vos réponses au concours de juillet, dont nous rappelons ci-dessous les conditions et les 3 questions :

 

Les 3 (trois) premières personnes qui répondront exactement aux trois questions de juillet recevront des prix en livres, ainsi qu’une quatrième personne, tirée au sort parmi les autres internautes ayant également donné les trois réponses correctes. Ces réponses exactes doivent nous parvenir avant le 31 juillet à minuit.

 

1°  Dingbat (rébus sans dessin) :

John FoRd,  PeteR O’Toole, BRam StokeR, GeoRge BeRnaRd Shaw

 

2° Quelle abréviation familière, homonyme d’un nom de profession, désigne le haut fonctionnaire français chargé d’un certain archipel où il peut voir des gorfous, des pétrels, des skuas, des manchots… ?

 

3°  Quelle plante herbacée, ayant en fleuristerie la symbolique de « constance du cœur », a donné son nom à un bleu mauve ?…

 

Le mot du 27 juillet 2015

INFORMATION – RAPPEL

 

MERCREDI 29 JUILLET à 16 HEURES

2e « Dictée à la plage » de Jean-Pierre COLIGNON

à  la médiathèque de PORT-LEUCATE  (AUDE)

Dictée ludique gratuite ouverte à tous, à partir de 10 ans. Inscription obligatoire, jusqu’à la dernière minute et dans la limite des places disponibles. Nombreux lots (classements par tranches d’âge).

Renseignements et inscriptions : médiathèque 04 68 40 25 19 ou Office du tourisme 04 68 40 91 31.

 

Le mot du 26 juillet 2015

question du jour, bourde du jour, citation du jour, du 26 juillet 2015

La question du jour :

            « Pouvez-vous me dire s’il est possible de parler d’UN œuvre lorsqu’on évoque le travail d’un artiste toujours vivant, et donc dont l’œuvre est en cours… Le masculin me donne un sentiment d’hommage posthume, comme si l’on prenait en compte l’œuvre achevé(e). »

 

            Œuvre a changé de genre plusieurs fois au cours des siècles. Redevenu féminin, il ne l’a fait qu’en réservant quelques exceptions : le gros œuvre d’une construction, le « grand œuvre » (la pierre philosophale), l’œuvre gravé de Salvador Dali, l’œuvre entier de Gounod. Se dit moins, quoique licitement, pour des œuvres littéraires.

            La tendance est en effet pour la désignation posthume ; mais l’emploi du masculin pour l’œuvre entière et considérable d’un artiste vivant est une extension dont un usager de la langue française peut risquer d’encourir le reproche. Toutefois, cet emploi du masculin d’œuvre en cette acception n’est suivi que dans certains milieux, et, comme le dit, entre autres, le réputé linguiste et grammairien Joseph Hanse (Nouveau Dictionnaire des difficultés du français contemporain),  le mot  « est aujourd’hui plus souvent féminin lorsqu’il désigne au singulier l’ensemble des œuvres d’un artiste, d’un écrivain ».

 

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La bourde du jour :

            Un certain nombre des ennuis dont la SNCF [… et ses usagers] a souffert ces dernières semaines ont découlé de pannes, d’accidents, touchant les caténaires, ces câbles conducteurs suspendus qui alimentent en électricité les locomotives. Contrairement à ce que croient et disent nombre de présentateurs et journalistes de radio et de télévision, caténaire est un mot FÉMININ. Pour ne pas les suivre dans leur bévue, il faut avoir en tête que ce mot vient du latin catena, « chaîne » : « Une caténaire a été arrachée sur plus d’une vingtaine de mètres »

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La citation du jour :

            « L’homme sans volonté est aussi déplacé dans ce monde qu’un papillon dans l’océan ». (Henri-Frédéric Amiel.)

Le mot du 24 juillet 2015

flemme

 

(Textes du jour déjà édités, complétés par le « Mot du jour »…)

 

            Les effets dévastateurs de la canicule, s’ils sont catastrophiques pour les cultivateurs et les éleveurs, sont plutôt supportables si l’on est en congés, et, de préférence, au bord de l’eau – qu’il s’agisse d’un gave un rien glacé, par exemple, ou de la mer –  ou bien en des altitudes rafraîchissantes.

            En revanche, s’il faut travailler par des températures où le mercure, vrai vif-argent (ce fut son nom, autrefois), gagne des sommets, peu de personnes se montrent tout feu tout flammes. Transpirant au moindre mouvement, chacun a bien envie de se montrer… « tout flemme ».

            Flemme, terme de la langue familière, est emprunté à l’italien flemma, qui signifie « lenteur », ou « placidité », alors que ce mot italien, lui, découle du bas latin phlegma, « humeur », qui par ailleurs est aussi à l’origine de flegme. De la désignation d’un type de tempérament – calme, placide, voire froid –,  flemme est passé, en français moderne, à l’acception d’ « indolence », de « paresse », de « fainéantise », de « cosse ».

            Si le verbe flemmer, « paresser », est sorti du vocabulaire, il n’en est pas de même des dérivés en –ard (une terminaison très présente dans la langue populaire, avec une intention péjorative) : ici, flemmard(e) et flemmardise sont bien vivants ! C’est normal : les personnes concernées par ces termes se ménagent beaucoup…

            La flemme est certainement considérée comme une affection grave, car ceux qui en « souffrent » sont toujours présentés comme « atteints de flem(m)ingite… aiguë » ! Pourtant, cela ne suscite généralement pas autre chose, de la part de ceux qui mentionnent le fait chez autrui, que l’ironie légère ou le sarcasme plaisant. C’est avec indulgence et compréhension que l’on considère la flemme du héros d’Aujourd’hui peut-être, populaire chanson de 1946, de Marcel Sicard (paroles) et Paul Durand (musique), principalement interprétée par Fernand Sardou, et aussi Fernandel et Darcelys, tous Méridionaux bon teint. Mais il s’agit d’une flemme bien honnête, qui n’a pas pour objet d’ « arnaquer » l’entourage familial ou professionnel.

 

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La question du jour :

            « Peut-on utiliser l’expression « blessé(e) mortellement » au sujet d’une personne qui a été blessée de façon telle que ses jours soient mis en danger, mais qui, finalement, a  survécu à ses blessures ? »

            Non, cette expression ne s’utilise que si la personne est décédée. Une blessure n’ayant pas entraîné la mort ne peut être dite mortelle…

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La citation du jour :

            « Philosophie : itinéraire passant par plusieurs routes qui mènent de nulle part à rien. » (Ambrose Bierce.)

 

La question et la citation du 24 juillet 2015

Question du jour et citation du jour

du 24 juillet 2015

 

La question du jour :

            « Peut-on utiliser l’expression « blessé(e) mortellement » au sujet d’une personne qui a été blessée de façon telle que ses jours soient mis en danger, mais qui, finalement, a  survécu à ses blessures ? »

Non, cette expression ne s’utilise que si la personne est décédée. Une blessure n’ayant pas entraîné la mort ne peut être dite mortelle…

 

La citation du jour :

            « Philosophie : itinéraire passant par plusieurs routes qui mènent de nulle part à rien. » (Ambrose Pierce.)

 

La chronique « Mot du jour » de ce jour sera publiée en fin de journée, à part des deux articles ci-dessus.

le mot du 22 juillet 2015

Mercredi 22 juillet 2015

La question du jour :

            « L’expression « s’en donner à cœur joie » me fait douter de l’accord du participe… Ma phrase exacte est : « Ils s’en sont donné(s) à cœur joie ». Doit-on considérer le « s’ » comme complément d’objet indirect, et donc ne pas faire l’accord, ou bien considérer que ce pronom est inanalysable, et donc faire l’accord avec le sujet ? Je penche plutôt pour la seconde solution, mais, dans le doute, je préférerais avoir votre avis. »

 

            Donner n’est pas un verbe essentiellement pronominal.  C’est un verbe transitif pouvant avoir des compléments d’objet directs et des compléments d’objets indirects.

            Le cas que vous citez peut assurément susciter la perplexité quant à la nature et au statut du en…  Un en qui a toujours bien souvent embêté les linguistes et grammairiens quand il a fallu l’analyser. On raisonne de la façon suivante : « ils ont donné à s’ » (complément d’objet indirect)  « de cela » (en), également indirect. Donc invariabilité.

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La citation du jour :

« On ne peut rien dire de si absurde qui n’ait déjà été dit par un philosophe. » (Cicéron.)

Le mot du 21 juillet 2015

chroniques du 21 juillet 2015

La question du jour :

            « Faut-il mettre une majuscule à hémicycle quand on fait allusion à l’Assemblée nationale ?… »

 

            Oui, car le mot est alors un surnom, donc un nom propre. Cas comparables : «  Botte » pour l’Italie,  « Hexagone » pour la France…  Dans l’Hémicycle,  jeudi, les députés ont échangé des noms d’oiseaux.

 

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La bourde du jour :

            Certain(e)s journalistes jettent, hélas, le discrédit sur la profession, qui devrait être un des plus beaux métiers du monde, consistant à dire avec courage et honnêteté ce qui est, à informer avec rigueur et équité, à expliquer et instruire, et aussi à distraire intelligemment.

            Les lacunes de vocabulaire et de culture, l’absence de vérifications, conduisent quelques-un(e)s à des approximations, à des à-peu-près qui désinforment les lecteurs, les auditeurs ou les téléspectateurs…

            Pour une journaliste d’une chaîne nationale dédiée aux régions, un sémaphore serait un… « camp militaire » !  Avec combien de régiments, de bataillons installés dans des baraquements ou des tentes, de champs de manœuvre… ?  Non, un sémaphore est, dans le contexte en question, un poste de signalisation et de surveillance de faible superficie installé sur la côte, et tenu par quelques hommes. Leur rôle est de signaler la présence dans cette zone de bateaux ou individus suspects, de veiller à la régulation du trafic maritime et de la pêche, et aussi d’alerter les secours quand ils aperçoivent en mer des bateaux et des personnes en danger. Il est alors en principe plus facile pour des terroristes de s’attaquer à de tels petits détachements plutôt qu’à un camp. D’où l’obligation de renforcer particulièrement la sécurité des guetteurs sémaphoriques de la marine nationale.

Concours de juillet 2015

Les 3 (trois) premières personnes qui répondront exactement aux trois questions de juillet recevront des prix en livres, ainsi qu’une quatrième personne, tirée au sort parmi les autres internautes ayant également donné les trois réponses correctes. Ces réponses exactes doivent nous parvenir avant le 31 juillet à minuit.

 

1°  Dingbat (rébus sans dessin) :

John FoRd,  PeteR O’Toole, BRam StokeR, GeoRge BeRnaRd Shaw

 

2° Quelle abréviation familière, homonyme d’un nom de profession, désigne le haut fonctionnaire français chargé d’un certain archipel où il peut voir des gorfous, des pétrels, des skuas, des manchots… ?

 

3°  Quelle plante herbacée, ayant en fleuristerie la symbolique de « constance du cœur », a donné son nom à un bleu mauve ?…