Archives mensuelles : novembre 2020

Le mot du 30 novembre 2020 (1)

Les dictons du jour (fête : la Saint-André)

Quand l’hiver n’est pas pressé,

Il arrive à la Saint-André.


A la Saint-André,

La terre retournée,

Le blé semé,

Il peut neiger.


Neige de la Saint-André

Peut cent jours durer.

Le mot du 29 novembre 2020 (2)

Le son « AN »

En rebondissant sur un des derniers jeux/énigmes : on peut étendre à d’autres formes graphiques l’expression du son « AN »… Soit :

AN : partisAN, ortolAN, uhlAN

ANC : frANC

ANCS : blANCS

AND : tisserAND

ANDS : marchANDS,

ANG : rANG

ANGS : étANGS

AON : LAON

AONS : tAONS

ANS : céANS

ANT : pendANT

ANTS : commerçANTS

AM : AMbulance

AMPS : des chAMPS

EN : ENdroit, RouEN

EANT : en singEANT

EANTS : des voisins obligEANTS

ENDS : tu compRENDS

EMPS : tEMPS

EAN : JEAN

HAN : HAN !

END : elle prEND

ENS : gENS

ENT : LoriENT, affluENT

Le mot du 29 novembre 2020 (1)

Le dicton du jour (fête : la Saint-Saturnin)

Neige le jour de la Saint-Saturnin,

C’est de l’eau pour le moulin.

Le mot du 27 novembre 2020 (2)

Les dictons du jour (fête : la Saint-Séverin)

A la Saint-Séverin,

Le grand froid revient.


Si elle n’est pas là à la Saint-Séverin,

La neige n’est pas loin.

Le mot du 27 novembre 2020 (1)

La question du jour (et la réponse)

            « Bonjour, Monsieur Colignon,

            Est-ce que le séparateur de milliers vaut aussi après la virgule ?

            0,000001 % ou 0,000 001 % ??

 …

            Merci beaucoup. »

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Nous n’en sommes plus à l’époque où, comme dans le Code typographique (3e édition) de 1942, on préconisait  :  « Tous les chiffres des parties décimales se composent sans blanc, sans virgule, ni point ».  Aujourd’hui, et conformément aux règles du système international d’unités (SI), on sépare par un espacement les nombres en tranches de trois chiffres, tant dans la partie des entiers que dans celle des décimales. Ainsi, on doit écrire :

Pi représente 3,141 592 653 589 7.

Le mot du 25 novembre 2020 (4)

La deuxième question du jour (et la réponse)

            « Bonjour, Monsieur Colignon,

« Il est de la même humeur que le Premier ministre françaisJean Castex. »

            Mettez-vous une virgule ou pas après français ? Il n’y a qu’un Premier ministre actuellement en France : Jean Castex. Ce qui suppose que l’on mette la virgule.

Mais j’ai vu ce genre de phrase écrite sans virgule après français.

            Merci infiniment d’avance de votre réponse.

            Cordialement. »

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On trouve effectivement la virgule chez ceux qui appliquent rigoureusement, jugulaire jugulaire,  la notion de la virgule obligatoire avec un nom désignant une chose ou un être unique. Ce sera toujours une démarche licite, correcte.  

> …  Toutefois, il est des cas où cette virgule semble « enfoncer une porte ouverte »,  où elle semble bien inutile, voire risible, puisque la virgule équivaut à  « qui est », « qui s’appelle »… alors que chacun sait qui est Jean Castex. On peut préférer, dans ces cas, écrire : « Le Premier ministre français Jean Castex s’adressera aux restaurateurs jeudi », sans que quelqu’un s’y oppose au prétexte que cela signifierait alors « celui des Premiers ministres français actuels qui s’appelle Jean Castex s’adressera………………… ».

Le mot du 25 novembre 2020 (3)

La question du jour (et la réponse)

                              «  Bonjour,

            J’espère que vous allez bien.

            Hormis votre réponse à ma question en date du 13 janvier 2019, qui pourrait peut-être convenir dans les cas ci-après, je n’ai pas trouvé d’autre élément dans vos publications. Je me permets donc de vous solliciter encore une fois afin d’avoir votre avis.

            Dans les catalogues de voyages, les différents circuits ou séjours portent un titre. Quelques exemples :

  • Norvège des Fjords
  • La Grèce  – L’Odyssée Classique
  • La Hollande et ses Fleurs
  • Croisière 2 Fleuves
  • Les Animaux de la ferme et la Pêche

            Personnellement, je suis perplexe quant aux majuscules employées un peu partout. Sans doute un nouveau cas de majusculite ?

            Merci encore une fois pour votre réponse.

            Je vous souhaite une belle journée.

            Cordialement. »

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Tout d’abord :  la langue française −  l’orthotypographie en particulier  −  peut susciter des centaines et des centaines de questions de la part des usagers. Il m’est impossible de  traiter par avance, dans mes livres ou sur le site, ces innombrables cas d’espèce !

Les organisateurs/vendeurs usent (abusent) des majuscules pour, comme n’importe quel commerçant ou communicant,  attirer l’attention des clients potentiels. S’ils veulent considérer comme des titres  ces noms de séjours ou de voyages, ils peuvent recourir (ce n’est pas une obligation) aux guillemets. Sinon, normalement on doit avoir :

  • Norvège des fjords
  • La Grèce  – L’odyssée classique  
  • La Hollande et ses fleurs
  • Croisière 2 fleuves
  • Les animaux de la ferme et la pêche

Le mot du 25 novembre 2020 (2)

Les dictons du jour (fête : la Sainte-Catherine)

A la Sainte-Catherine,

Le porc couine.

(parce qu’on le tue encore)


Pour la Sainte-Catherine,

L’hiver jette sa farine.

(il neige…)


A la Sainte-Catherine,

Tout bois prend racine.

(c’est le moment idéal pour planter tous les « bois »)


La Sainte-Catherine

Amène la vouatine.

(la « ouate » : la neige)

Le mot du 25 novembre 2020 (1)

Texte à fautes à corriger

Ce jour de la Saint-Hypolyte,  tous les spinaliens passant par le centre ville remarquèrent d’incessants va-et-vients près d’une maison en pierre meunière aux cinq volets parmes. Contrairement à ce que plus d’un avaient affirmé dès patron-minet, il ne fallait pas y voir les signes avant-coureurs d’un déménagement, bien que, finalement, au regard du tohu-bohu, il se fallut de peu que c’en fût un !

Les quatre sœurs  propriétaires des lieux ˗ d’adorables vieilles dames très toniques ˗ s’étaient juré de satisfaire enfin leur commune passion pour la Côte d’azur. La location d’un immense lumbago pour un mois imposait donc de partir avec tout un barda, tout un fourbi, tout un Saint-frusquin, mais en laissant les mites au logis !

Le mot du 24 novembre 2020 (2)

La question du jour (et la réponse)

            « Monsieur Colignon,

            Veuillez m’excuser de vous embêter encore, mais, apprenant l’orthotypographie de mon mieux, chez moi, je me heurte à beaucoup de problèmes.  Ainsi, je ne sais pas bien comment il faut s’en sortir avec les mots en latin ou en anglais, les citations de mots, le sens des mots… Comment combiner le romain et l’italique ?

Par exemple, dans ce genre de phrases :

Le mot roman vient de l’adverbe romanicequi signifiait en langue romane.

On trouve « sore son cheve » (sur sa tête) qui prouve que chef, écrit ici cheve, a gardé son sens de tête (on dit encore couvre-chef).

La langue d’oc nous a offert le mot ballade qui vient de l’ancien provençal ballada (petit poème chanté), issu du latin ballare (danser) qui donnera le bal.   

Ce verbe devient, en ancien français, esmaier d’où l’on crée le nom esmai, prononcé esmoi puis émoi, avec le sens de terreur.    

Si vous pouviez m’aider… »

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Les mots autonymes (= cités en tant que tels, n’ayant pas de rôle dans la phrase), se mettent en italique, qu’il s’agisse de mots français ou étrangers  =   romanromanice.

Les traductions directes et les prononciations se mettent en romain entre guillemets = « en langue romane » ;  prononcé « esmoi ».

Les acceptions peuvent rester en romain sans guillemets, à plus forte raison quand elles sont entre parenthèses =  ballada (petit poème chanté).

Les synonymes sont des mots autonymes, d’où la mise en italique  =  (on dit encore couvre-chef).

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Applications :

Le mot roman vient de l’adverbe romanice, qui signifiait  « en langue romane ».

On trouve sore son cheve (« sur sa tête ») qui prouve que chef, écrit ici cheve, a gardé son sens de « tête » (on dit encore couvre-chef).

La langue d’oc nous a offert le mot ballade,   qui vient de l’ancien provençal ballada (petit poème chanté), issu du latin ballare (« danser »), qui donnera le bal.   

Ce verbe devient, en ancien français, esmaier, d’où l’on crée le nom esmai, prononcé « esmoi »,   puis émoi, avec le sens de « terreur ».    

 … Et attention aux faux sens, qui consisteraient, par exemple, à écrire :

  le mot esmai, prononcé « esmoi » puis « émoi », avec le sens de « terreur ».