Archives mensuelles : juin 2022

Le mot du 29 juin 2022 (1)

Réponse à la devinette du 27 juin 2022

Holmes et Watson allaient pénétrer dans une commune rurale de la Cerdagne qui a la particularité d’être l’homographe d’une cité bien connue de la Mésopotamie antique (en Irak, aujourd’hui)… Ce village des Pyrénées-Orientales s’appelle, en effet : Ur !

Les neurones bouillonnants de Holmes ont immédiatement perçu qu’en ajoutant un mètre (= METRE) à Ur (= UR), on obtenait un MEURTRE : ME(UR)TRE…

Le mot du 27 juin 2022 (2)

La devinette du jour

(réponse le mercredi 29 juin 2022)

Alors qu’ils visitaient le département des Pyrénées-Orientales et s’apprêtaient à pénétrer dans un village, Holmes dit à Watson : « Un mètre de plus, et nous verrons un meurtre ! ». Le génial détective, qui maîtrisait sans doute le français aussi bien que la langue de Shakespeare, avait-il raison ?…

Le mot du 27 juin 2022 (1)

La question du jour (et la réponse)

            « Bonsoir, Monsieur Colignon,


            J’aurais besoin de votre aide.  Dans un texte actuel, l’auteur parle de « la cité et de ses citoyens ».


            Peut-on utiliser le mot 
citoyen pour désigner un habitant d’une ville ?

            D’une nation, OK ; du monde, à la rigueur…


            Larousse me met le doute :

« Dans l’Antiquité, personne qui jouissait du droit de cité : Un citoyen romain. » 

Le droit de cité, c’est autre chose. Mais « citoyen romain » me fait douter…

Quoi qu’il en soit, si c’était valable dans l’Antiquité, nous n’y sommes plus depuis longtemps.

            Qu’en pensez-vous ?

            Je vous remercie.

            Bien cordialement.

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Bonjour,

Les dictionnaires, effectivement, ne donnent pas toujours les mêmes acceptions… et constatent les ambiguïtés possibles.  « Citoyen » est retenu assez souvent avec la signification d’ « habitant d’une ville »,  y compris pour les périodes modernes.  Personnellement, je préfère « concitoyen »,  qui entraîne moins d’ambiguïté, je crois, avec l’acception d’ « habitant du même pays ».  Sinon, on peut toujours employer le gentilé (ou ethnonyme) : « Mes concitoyens brestois précisent souvent, avec fierté, qu’ils sont de « Brest même » ! ».

Bien cordialement.

Le mot du 26 juin 2022 (3)

La question du jour (et la réponse)

            « Cher Monsieur, bonjour.

            « Je vous remercie de bien vouloir me répondre :

            Doit-on dire « pour un monde en commun » ou « pour un monde commun » ?

Ou bien, encore, les deux expressions seraient-elles possibles et auraient-elles donc un sens différent ?

            Exemple : …  » Nous contribuons ainsi à l’engagement de la France et des Français en faveur des Objectifs de développement durable (ODD). Pour un monde en commun. »

Je vous remercie encore beaucoup. Cordialement.

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Dans des questions de ce genre, je pense que cinquante personnes = cinquante avis, ou ressentis… J’exagère, bien sûr, mais je suis persuadé que certains y voient, à tort ou à raison, des subtilités, des nuances, que d’autres n’imaginent pas. Et je suis convaincu que les ressentis conduisant à un même choix ne seront pas… communs.

Sans compter l’acception  de « banal, ordinaire… » pour commun

Y a-t-il une différence tangible entre : « travaillons ensemble pour créer un bel avenir commun » et : « travaillons ensemble pour créer un bel avenir en commun » ?… Se poser longuement cette question équivaudra sans doute, aux yeux de beaucoup, à éplucher des écrevisses, comme on a dit autrefois…

Je crois que l’on peut dire l’un et l’autre. Personnellement, j’aboutis au ressenti  suivant : par « avenir commun », on voit un résultat positif; par « en commun »,  on voit une démarche positive.  C’est un ressenti !

Bien cordialement.

Le mot du 26 juin 2022 (2)

La bourde du jour

Plutôt = une des innombrables bourdes relevées quotidiennement dans les médias, et qui font se demander si leurs auteurs comprennent ce qu’ils disent ou écrivent…

Soit un titre noté par l’ami Jacques Dumeunier au sein d’un quotidien national : « La Cour des comptes critique l’efficacité des mesures pour les jeunes ». Cela voudrait-il vraiment dire que cette Cour trouve ces mesures… trop efficaces !? Certes, répliqueront d’aucuns à la bienveillance excessive, « on comprend bien ce qu’ils ont voulu dire ! ». Sans doute, et le corps du « papier » rétablissait l’information, mais il n’empêche qu’il s’agissait d’une « belle » bourde de français. Le simple bon sens, un raisonnement basique, conduisaient l’un et l’autre à corriger en : « critique l’inefficacité », ou en : « critique l’insuffisante efficacité », etc.

Le mot du 26 juin 2022 (1)

Le petit point de grammaire du jour

parenthèse n. f.

Par parenthèse (= au singulier :  » en faisant une digression* « ), je ferai observer…, mais : mettre entre parenthèses.

_________

*et non « disgression ».

Extrait d’Ecrire sans faute(s), à paraître fin juin (Centre de formation et de perfectionnement des journalistes, 35, rue du Louvre, 75002 Paris).

Le mot du 23 juin 2022 (1)

AGENDA

La dictée annuelle de Bonsecours (Seine-Maritime) est fixée au samedi 8 octobre après-midi.

Toutes les informations pratiques seront précisées en septembre.

Le mot du 21 juin 2022 (1)

La question du jour (et la réponse)

           

  « Bonjour, Monsieur,

            Dans un récent article de Mediapart, j’ai relevé une incohérence d’accord du participe passé battues. Même si ce sont toutes des femmes, n’aurait-il pas fallu accorder avec le mot membres ? Merci pour votre réponse. 

            Soit : Trois membres du gouvernement vont devoir quitter leur poste après avoir été battues ce dimanche. Amélie de Montchalin, la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a été battue par le socialiste Jérôme Guedj dans l’Essonne. Sa collègue de la Santé, Brigitte Bourguignon, a été devancée par une candidate du Rassemblement national (RN) dans le Pas-de-Calais. Enfin, Justine Benin, la secrétaire d’État à la Mer, a perdu sa circonscription guadeloupéenne face à un concurrent de gauche.

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Bonjour,

En effet, la construction adoptée ici est incorrecte. En tout cas,  à l’heure actuelle…   Peut-être l’usage général (notamment au sein des dictionnaires dits « de référence ») va-t-il entériner, pour commencer, des accords du type : « Quatre membres de l’équipe nationale féminine de football se sont blessées à l’entraînement… ».  Quelques ouvrages le proposent…  Mais, pour l’instant, « membre » est un mot MASCULIN aux yeux de l’Académie et des dictionnaires français qui font autorité.  Il aurait donc fallu écrire quelque chose comme : « Trois femmes ministres ont été battues… ».

Bien cordialement.

Le mot du 14 juin 2022 (1)

La question du jour (et la réponse)

            « Bonjour, monsieur Colignon,

             Tout d’abord, j’adore vos billets. Toujours aussi instructifs ! Petite question du jour : j’ai bien compris que les noms de véhicules se mettent en italique. Toutefois, quid des noms factices de bateaux ? Je m’explique : en archéologie, on donne des noms aux bateaux que l’on découvre. Généralement, il s’agit du nom du site de fouille : Les Garnerins 3, par exemple, car épave mise au jour aux Garnerins. Il y a un grand débat à ce sujet : faut-il mettre en italique alors que ce n’est pas un nom de baptême ? Vous en remerciant par avance.

            Bien cordialement. »

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Eh bien, voilà une question « pointue » !   :o)))    Enfin…  Pas une question, en réalité :   un cas d’espèce hors norme(s)… qui ne peut conduire à formuler sérieusement  UNE (= unique)  réponse cartésienne…   mais à tenter d’échafauder ce qui peut être ressenti comme la position la plus logique possible.

Donc :

a)  Il s’agit bien d’embarcations, de choses que l’on a pris l’habitude d’appeler « bateaux », par comparaison…

b)   Il ne s’agit pas d’un terme général (des « garnerins », des « Garnerins ») désignant un type particulier de « bateaux »   (barges, barques, canots, etc.), mais bien de « noms de baptême » attribués un par un (« Les Garnerins 1 », « Les Garnerins 2″…) à ces « bateaux ».  Donc, les graphies en romain ne conviennent pas, a priori.

(N.B.  :   dire :   le « Les Garnerins 2 » est bizarre…, même avec l’orthotypographie    le Les Garnerins 2…)

Je pense que le mieux (?) est de mettre ces noms soit comme les autres noms de baptême   =    en italique, sans guillemets; soit en en faisant une catégorie à part de noms de baptême de « bateaux »   =   en italique ET entre guillemets.

Bien cordialement.

Salon du livre du Grand Narbonne (11 et 12 juin)

Sous les barnums du Salon du livre de Narbonne, installé en surplomb de l’agréable canal de la Robine, et alors que le mercure, samedi matin, n’avait pas encore atteint les 37° de dimanche, les concurrents du quiz linguistique que j’avais élaboré autour de « l’art des mets » se sont affrontés dans la bonne humeur.

Plusieurs participants ont donné plus de 25 bonnes réponses (sur 30). La première étant Mme Fiévet, avec 27,5 points. Si les meilleurs concurrents sont repartis avec plusieurs prix, dont des diplômes/abonnements d’un an à Défense de la langue française, la totalité des compétiteurs a reçu plusieurs revues.