« à facettes »
Faut-il toujours mettre « facettes » au pluriel quand ce mot est précédé de « à » ?
Oui : « des yeux à facettes« , « un style à facettes« , « des mots à facettes« , « une femme à facettes« …
—-
« faux derche » ou « faux derch » ?
L’orthographe de l’argot comporte souvent des variantes avant que ne s’impose éventuellement une graphie que ratifient les dictionnaires, ou, du moins, une partie d’entre eux. Un internaute nous demande, ainsi, comment il faut écrire « derch(e)« …
« Derj » (variante délaissée), « derch » ou « derche » est un nom masculin usité dans la locution « faux derch(e)« , au sens de « faux jeton, traître, hypocrite, individu pas franc du collier »… et de « faux cul » (« derch(e) » signifiant « derrière », selon des argologues).
Aujourd’hui, la graphie « derche » s’est imposée.
—-
« Festival » ou « festival » ?
« Je ne sais plus ce qu’il faut faire pour « festival » ! », déclare une responsable d’édition. On voit tout et son contraire ! »
Effectivement, il y a de quoi être décontenancé à la lecture des journaux, des revues, des dossiers de presse (abusant des majuscules), des annonces sur internet, etc.
Naguère, « festival« était considéré comme un terme générique banal, et n’avait pas de majuscule, au contraire du terme spécifique : « le festival des Contes fantastiques », « le festival des Fraises », etc. Au fil des décennies, la médiatisation, la publicité, ont fait porter l’accent sur le terme festival, considéré comme valorisant et attractif par les organisateurs, les sponsors, les municipalités… L’orthotypographie s’est donc inversée, généralement : « le Festival des contes fantastiques », « le Festival des fraises »…
Certains, minoritaires, optent pour des majuscules à tous les noms (et aux adjectifs qui seraient placés devant un nom) : « le Festival des Contes fantastiques », « le Festival des Vieux Films comiques », « le Festival des Fraises »…
Lorsque festival est employé seul, la règle était de considérer qu’il s’agissait là du nom commun ordinaire « le festival est organisé par… », « pour les trente ans du festival« …
Aujourd’hui, la notoriété d’un festival, la puissance des sponsors ou mécènes qui le soutiennent, l’implication des médias, etc., imposent la majuscule pour quelques-uns de ces festivals, celui de Cannes, par exemple : « Le Festival s’est ouvert par… », « Les principaux membres du jury du Festival sont déjà arrivés sur place »…
—-
appartement(s) de fonction… ou de fonctions ?
« Dans les expressions appartement(s) de fonction, voiture(s) de fonction, faut-il laisser le dernier mot au singulier ou doit-on mettre le pluriel fonctions ? », nous demandent de jeunes journalistes de la PQR.
Sans hésitation, la réponse est : au singulier. Ces avantages (appartement, voiture, etc.) sont liés à LA fonction exercée.
—-
Fontaine ubérale
Que peut bien être une « fontaine ubérale » ?!… C’est ce que nous demande un correspondant de Chamalières, en Auvergne.
L’adjectif ubérale n’existe qu’au féminin. Ce qui se comprend lorsque l’on aura lu la suite : une fontaine ubérale est une fontaine ornée de la statue d’une femme ou de plusieurs statues de femmes lançant des jets d’eau par leurs seins (latin uber : « sein »).
Il n’y a aucun rapport, évidemment, avec… l’allemand über alles !