Archives mensuelles : août 2023

Le mot du 14 août 2023 (2)

COMPLEMENT D’INFORMATION

Tout le monde, semble-t-il, n’a pas (eu) accès au message complet comportant la date de la dictée d’Antony… Ce sera le SAMEDI 23 SEPTEMBRE !

Le mot du 14 août 2023

INFORMATION DICTéE

Se déplacer à Antony m’étant encore possible, j’ai donné mon accord aux amis d’ « A la croisée des mots » pour rédiger et animer la dictée habituelle dans le cadre de la Journée annuelle autour des mots (ce sera la 10e édition, SAMEDI 23 SEPTEMBRE).

Cette dictée est gratuite, ouverte à tous, et retrouve cette année le bel Espace Vasarely, à Antony, donc : place des Anciens-Combattants-d’Afrique-du-Nord. Nombreux lots. J’espère y avoir le sincère plaisir d’y retrouver aussi des familiers de mes dictées.

Cette Journée autour des mots (championnat de mots-croisés, résolution collective de grilles, jeux de société autour des mots…) ouvre à 9 h 30 et s’achève vers 17 h 30.

La dictée se déroulera dans le grand amphithéâtre, à 15 heures. Pas besoin de s’inscrire auparavant.

Le mot du 13 août 2023 (2)

La bourde du jour

L’infatigable Walter Sistelli a encore relevé une belle bourde, dans une affiche où il est affirmé théâtralement que « la campagne est propice pour observer les nuages et pour l’implantation de terrains de baskets »… L’affiche ne présentant pas d’expositions de chaussures de sport, on peut en déduire que baskets devrait être écrit au singulier, car il est fait allusion non à des paires de baskets, mais à la construction de lieux destinés à la pratique DU basket.

Une fois de plus, on rappellera à des auteurs de textes censés être humoristiques qu’ils doivent respecter l’orthographe et la grammaire : l’attelage entre un verbe (observer) et un nom (implantation) est une incorrection.

Le mot du 13 août 2023 (1)

Les méfaits de l’homonymie

Un internaute, que nous remercions, nous signale, dans un article du Monde daté 13 août 2023 :

« Pour la plupart des spectatrices, le film a raisonné avec des expériences vécues… »

Avec lui, on peut en effet légitimement soupçonner une confusion entre homonymes qui ne sont pourtant pas homographes. Le film en question a sans doute entraîné chez bien des spectatrices des… résonances de choses vécues : il a résonné…

On retrouve cette confusion, volontairement, dans l’expression humoristique « raisonner comme un tambour » !

Le mot du 11 août 2023 (1)

Le barbarisme du jour

Philippe Loffredo, fidèle du site, me signale un barbarisme entendu ce vendredi 11 août 2023, au  Journal de 8 heures, sur Europe 1, concernant la crise au Niger  :  

« […] le secrétaire d’État américain Anthony Blinken estime toujours qu’une solution diplomatique est préférentiable ».  Rappelons à l’auteur(e) de ce barbarisme qu’en français on dit  « préférable »…

Le mot du 10 août (2)

Le jeu de mots du jour

Comme il se prenait pour un moulin à café, il broyait du noir !

Le mot du 10 août 2023 (1)

La question du jour (et la réponse) 

  

            « Bonjour,  Monsieur !


            Tout d’abord merci de tous vos articles et commentaires, toujours bien précieux !


            Petite question sur les gentilés et les règles d’orthographe : pourquoi les habitants de Briançon s’appellent les Briançonnais et ceux de Chinon les Chinonais ? Pourquoi la cité alpine a droit à deux « n » ?


            Merci de votre réponse ! »

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Les dérivés des mots et des noms se terminant par -ON doublent généralement le N   =  Breton/Bretonne, soupçon / soupçonneux,   bouchon/bouchonner…

Mais il y a des exceptions, notamment au sein des gentilés, l’usage ayant entériné soit le N simple, soit le N double. On serait bien en peine d’apporter une raison logique à ces choix disparates :  Alençonnais, Bostonnais, Cantonnais, Gabonais, Japonais, Yukonnais, Thononais…

Le mot du 9 août 2023 (1)

La bourde du jour

Bourde assez désopilante, ma foi, trouvée aujourd’hui sur le site de Causeur :

« C’est au nom du “pluralisme”, principe fondamental de la démocratie, que Sabrina Agresti-Roubache a accepté d’être interviewée dans le premier numéro du JDD dirigé désormais par Geoffroy Lejeune. Le gouvernement n’a pas apprécié, Clément Beaune proclamant sur RMC qu’on ne peut pas parler avec “n’importe qui”. Et le cabinet d’Elisabeth Borne a pris rendez-vous avec la secrétaire d’Etat pour la rentrer. »

Allez donc savoir où Mme Borne veut « rentrer » 1a nouvelle secrétaire d’Etat ?… A l’écurie,


Le mot du 8 août 2023 (1)

La question du jour (et la réponse)

            « Bonjour, Monsieur Colignon,


             Je m’interroge à propos du symbole de dilution en homéopathie : CH…
Faut-il coller au chiffre ou mettre une espace insécable ? Arnica 9CH ou 9 CH ?

              Merci beaucoup ! »

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Bonjour,

Je n’en sais fichtre rien… et je ne vois pas qui pourrait répondre étant donné que les références (les laboratoires, les scientifiques…)  n’adoptent pas les mêmes graphies :   9  CH, 15 CH…  ou   9CH, 15CH…  A priori, je donnerais la préférence à l’écriture avec espace… mais 15 CH, si j’ai bien compris, n’équivaut pas à trois fois  5 CH,  etc.; les espaces pourraient alors entraîner de possibles contresens !???????????????

Bien cordialement.

Le mot du 6 août 2023 (2)

La bévue du jour

            Marcel Pagnol écrivait bien, très correctement, dans un style simple…  Toutefois,  je viens de repérer chez lui une petite erreur, dans la préface de sa pièce en cinq actes Judas. Pagnol lui-même déclare très franchement que la « carrière de cette pièce ne fut pas brillante », pour de multiples causes, dont l’auteur assume en partie la responsabilité...  Pourtant, les premières représentations  pouvaient laisser espérer un sort plus heureux.

            L’œuvre n’est donc sans doute pas très connue, et c’est seulement parce que j’ai décidé de lire en entier les ouvrages de Pagnol  −   j’arrive aux deux tiers de ce pari  −  que me voici plongé dans la lecture de Judas.

            … Petite bévue dans les premières lignes de la préface, donc, avec une association critiquable : « Malgré une mise au point encore incertaine, la générale fut un succès, et la presse très favorable ». L’ellipse du verbe être en fin de phrase ne saurait constituer une construction fautive. Non, ce qui n’est pas rigoureux, c’est l’attelage irrégulier d’un nom (« un succès ») et d’un adjectif (« très favorable »).  Le bon usage exige d’associer des termes de même nature grammaticale  :  « […]  le public de la générale fut enthousiaste, et la presse très favorable »…

           J’aurais pu ajouter ce petit exemple de défaut de rédaction dans mon livre récemment paru chez l’Étudiant / les éditions de l’Opportun : Objectif  zéro faute(s) !  −  Les astuces d’un pro pour (se) corriger au quotidien  (2023, 14,90 euros),  qui est notamment consacré à l’apprentissage et à la pratique très concrète du métier de correcteur-réviseur.