De K à O

K

kangourou : n. m. Employé comme nom en apposition, kangourou est invariable : des poches kangourou sont des poches qui rappellent celle DU kangourou, et non des poches qui seraient DES kangourous.

L

légion : n. f. C’est un nom commun, qui garde donc sa minuscule initiale : la 23e légion romaine, la légion de l’Alouette. En revanche, il est usuel de mettre une majuscule, en France, à la Légion étrangère, surtout quand on supprime l’adjectif : s’engager dans la Légion. Le nom peut prendre valeur adverbiale, au sens de « en grand nombre ». Dans ce cas, il reste invariable : « Les chômeurs sont, hélas, légion ».

longueur : n. f.  Ce mot demeure au singulier, de même que le nom qui suit, dans les expressions à longueur d’année, de colonne, de journée, de page, de semaine…, car le sens est : « tout au long de L’année, de LA colonne de journal, de LA semaine », etc. Évidemment, longueur est au singulier dans un (des) saut(s) en longueur.

M

m’as-tu-vu : n. m. Ce mot composé (avec deux traits d’union) résulte de la substantivation d’une phrase (« M’as-tu vu ? »). Il suit donc la règle propre à ce cas, restant invariable en genre et en nombre : des m’as-tu-vu.

Madeleine (pleurer comme une). Il ne s’agit pas ici du nom commun désignant un gâteau léger rendu fameux par Marcel Proust et spécialité de la ville de Commercy. Car cette expression fait directement référence à un épisode de la Bible : les pleurs de Marie Madeleine – « Marie la Magdaléenne » – lors de la mort du Christ. Pleurer comme une Madeleine signifie « pleurer comme Madeleine », ce qui impose de mettre une majuscule à ce dernier nom.

N

noisette : n. f. et adjectif de couleur. Considéré comme adjectif de couleur, le mot noisette reste invariable, car cet emploi relève d’une tournure elliptique signifiant « qui a la couleur DE la noisette ».

O

obsèques : n. f. pl. Ce mot n’est pas employé au singulier. Il s’écrit donc toujours avec un s final marquant le pluriel.

obtus : adj. Le féminin obtuse, obtenu normalement par l’adjonction d’un e final à la graphie du masculin, indique que celui-ci se termine sur un s.

opiner : v. intr. Le participe passé de ce verbe intransitif reste forcément invariable, puisque aucun complément d’objet direct ne peut figurer devant lui : « Ils ont opiné du bonnet ».