Archives mensuelles : février 2021

Le mot du 28 février 2021 (3)

Le néologisme stupide et inutile du jour

Comme chacun sait, avec les réseaux « sociaux » le nombre des m’as-tu-vu et des narcisses (ou : des Narcisse(s)…) n’a fait que croître et embellir. La plupart des « selfies » sont, ainsi, uniquement destinés à « se montrer ».

Venu des Etats-Unis, personne n’en sera étonné, on peut ajouter depuis quelque temps le néologisme « vaxxie »… dont on peut largement se passer ! Quelques esprits d’outre-Atlantique au génie créatif exceptionnel (sûrement !) ont estimé qu’il était indispensable de créer cet étonnant vocable, à la graphie bouleversifiante, avec les deux « x ». Forgé sur « vaccination » et sur « selfie », ce terme plus que nécessaire, sans doute, désigne le fait de se photographier, ou de se faire photographier, au moment où l’on est vacciné contre la Covid. Ensuite, il faut transmettre à la Terre entière ce… témoignage de courage ? cette… incitation à la vaccination ?

Le mot du 28 février 2021 (2)

Les dictons du jour (fête : la Saint-Romain)

Beau ciel à la Saint-Romain :

Il y aura denrées et bon pain ou bon vin.


Soleil le dernier jour de février

Met des fleurs au pommier.

Le mot du 28 février 2021 (1)

La devinette-jeu du jour

(ceci n’est pas un concours)

Quel est l’intrus dans la liste suivante ?

7 20 4 11 30 3

(réponse le 2 mars)

Le mot du 26 février 2021 (4)

La bévue du jour

De petites inadvertances sont source d’illogismes… Ainsi, il n’est pas rigoureux de dire que, avec le confinement, « de nombreux Français passent le plus clair de leur temps derrière leur écran d’ordinateur ». En ne voyant pas grand-chose, donc… parce qu’il serait plus efficace et intéressant d’être DEVANT leur écran !

Le mot du 26 février 2021 (4)

L’ « hénaurmité » rédactionnelle du jour

« Faire court » est effectivement, en presse, une recommandation récurrente. Notamment pour les titres. Mais encore faut-il ne pas tomber dans un excès maladroit, grotesque…

Dire : « L’autopsie a confirmé la mort » relève d’un humour noir très poussé ou d’une désinvolture linguistique fort critiquable. Même si le titre est suivi d’un sous-titre plus explicite et/ou d’un « chapô » explicatif, la bourde n’en demeure pas moins ! Il aurait fallu adopter un titre plus sensé tel que : « L’autopsie a confirmé la mort par empoisonnement ».

Le mot du 26 février 2021 (3)

La deuxième question du jour (et la réponse)

« Bonjour,  Monsieur  Colignon,

           Hier, en lisant Dexter (éd. Points), je suis tombée sur la phrase  :  « Je ne me rappelais pas que ç’ait eu si bon goût ».
          Soit « ç’ait »,  avec une cédille. Je me dis « logique » et, en même temps, je n’avais jamais vu cela. Peut-être parce que je n’étais pas encore tombée sur une contraction comme celle-ci…
          Et ce matin,  dans un autre livre,  je retombe sur cette phrase :
« Chopez-le,  c’fils de pute ! On va l’badigeonner de peinture ! »
         Donc, ben si, j’étais bien tombée sur un truc du genre, et je me souviens avoir tiqué en me demandant si c’était correct.  J’imaginais mal une cédille, mais voilà que dans
Dexter je vois qu’ils l’ont fait. Il y a une règle sur le sujet ? Dois-je mettre « ç’fils de pute » ?

         Merci à vous. »

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Il ne peut pas y avoir de cédille quand le « c’  » précède une forme en « e »  :  « c’est, c’était », ni, bien sûr, quand il s’agit incontestablement d’une ellipse pour « ce »   (« c’fils de pute »)… En revanche, « ç » devant une forme commençant par « a » : « ç’avait été… ».

Le mot du 26 février 2021 (2)

Le dicton du jour (fêtes : la Saint-Victor et la Saint-Nestor-de-Pamphylie)

Quand Nestor tonne en février,

Il faut monter les tonneaux au grenier.

Le mot du 26 février 2021 (1)

La question du jour (et la réponse)

« Bonjour, Monsieur Colignon,

Pour respecter les règles typographiques, n’est-il pas nécessaire d’écrire en italique dans un texte écrit en romain, et vice-versa, les mots inventés ?

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Ici, on sera plutôt dans le domaine des usages typographiques…

En principe, les mots INVENTÉS se mettent en romain entre guillemets dans le romain.   Si le terme inventé revient souvent, on peut se contenter de le faire ressortir uniquement  la première fois, pour ne pas multiplier à l’excès, peut-être des dizaines ou des centaines de fois, les guillemets (ou le recours à l’italique, qui sert déjà pour beaucoup de choses : mots étrangers, étymons, titres d’œuvres, etc.).

Le mot du 25 février 2021 (1)

La question du jour (et la réponse)

« Bonjour, Monsieur,


            On rencontre de façon variable les expressions « en Saumurois » et « dans le Saumurois », « en Sarthe » et « dans la Sarthe », « en Pays de la Loire » et « dans les Pays de la Loire »… Existe-t-il une règle concernant les emplois respectifs de « en » et « dans le/la/les » avec les noms géographiques ?
           Hormis le cas des départements formés de deux termes coordonnés par « et » (Maine-et-Loire) qui nécessite, je crois, d’être précédé par « en » , les deux formes peuvent-elles être employées sans distinction ?
          Merci et bonne fin de journée. »

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En toute rigueur, on ne peut pas associer un article au singulier avec les pluriels composés de deux noms de cours d’eau. Pour cette raison, tous les grammairiens et linguistes prônent depuis toujours « en Maine-et-Loire », « en Lot-et-Garonne », et non« le Maine-et-Loire, dans le Maine-et-Loire ».  Mais, dans la « vraie vie », dans le langage courant, bien souvent on s’autorise, parce que cela semble plus naturel, moins contourné, à employer « le », « la », « dans le », « dans la »…   Dans les textes écrits de « langue soignée », on respectera la règle orthodoxe.

« Dans / dans le / dans la / en /    :   en gros, dans les noms de régions, devant un nom féminin singulier, on emploie généralement « en » =  en Bretagne, en Alsace, en Auvergne…  Avec un nom masculin singulier, c’est tantôt « dans le », tantôt « en » =  dans le Berry, en Roussillon (ou dans le Roussillon), dans le pays de Bray, en pays de Caux, dans le Poitou (ou en Poitou)

« En Sarthe » me semble inusuel… Sans doute parce que l’on pense au département (dans la Sarthe, dans la Marne, dans l’Orne) et non à une région.

Plutôt  :  dans les Pays de la Loire (région administrative) contre, autre entité,  en pays de Loire (région géographique).

Le mot du 24 février 2021 (4)

Les bourdes rédactionnelles du jour

Tous les jours, de nombreux internautes, désespérés ou en colère, me signalent de grossières fautes d’orthographe, des « perles d’inculture », dans les incrustations des bulletins d’information,  des interversions de légendes concernant des personnes ou des lieux ;  de lamentables fautes de français dans les articles des médias (papier comme internet),  et d’innombrables erreurs de culture générale…  Il n’est évidemment pas possible de tout reprendre dans les « mots du jour ».

J’en citerai de temps à autre, soit en raison de la gravité des fautes et des bévues, soit en raison de l’aspect drolatique de certaines erreurs…   Françoise Alma, Walter Sistelli, Christian Maricourt, notamment, ont fourni ces derniers jours de quoi alimenter les chroniques…

Un quotidien régional  a titré ainsi : « Dordogne : le chien des gendarmes trouve du cannabis dans son caleçon »… Rédigé de la sorte, de façon détachée, c’est l’animal qui porte un sous-vêtement, d’où le commentaire de l’internaute  :  « J’ignorais que les chiens dordognais étaient pudiques. On en apprend tous les jours ! ».

Dans le même quotidien, s’agissant d’un marché, il est dit :  « L’alerte a été donnée mardi 23 février dans la matinée, alors que s’installaient les chalands. Pompiers et agents GrDF sont rapidement intervenus. »   L’internaute s’étonne : « Mais ce sont les… marchands qui s’installaient ; les chalands (= les clients),  eux, arrivaient, non ?  Grr grr !! »