Archives mensuelles : juillet 2023

Le mot du 30 juillet 2023 (1)

Réponse (… tardive) à la devinette du 3 juin

Rappel : la devinette était la suivante : pouvez-vous dire à quoi correspond, ou a correspondu, la formulette mnémotechnique suivante : « Ma grande soeur peut contenter les amoureux », à la signification très sérieuse… mais qui ne serait peut-être pas acceptée aujourd’hui ?

Cette formulette fut parfois enseignée aux futurs instituteurs, il y a quelques décennies, dans le cadre des cours d’éducation physique… Elle était censée rappeler l’ordre dans lequel devaient se dérouler les divers exercices à pratiquer : MA(rcher) GR(imper) S(auter) P(orter) C(ourir) L(ancer) A(arracher).

Le mot du 27 juillet 2023 (1)

La bourde journalistique du jour

Quand on est journaliste, on n’a pas le droit de modifier la teneur de propos tenus par des tiers… Même si cela est dû à une maladresse de vocabulaire, la bourde est bel et bien écrite, et transforme la déclaration d’un témoin.

Ainsi, dans l’article « Le Haut-Vernet vit au rythme des recherches qui ont repris » (le Parisien du 27 juillet 2023, p. 12), l’auteure rapporte : « Autour [du] village, on ne sait plus bien quoi penser. La plupart se laissent aller à espérer. « Peut-être qu’ils trouveront quelque chose », affirme cette vacancière. » Mais comment ladite vacancière « affirmerait »-elle quelque chose… alors qu’elle avance prudemment « peut-être qu’ils… » !!??

Le mot du 25 juillet 2023 (3)

Le calembour du jour

On peut traiter d’ « andouille », mais pas de « salami », un très bon copain ! (JPC)

Le mot du 25 juillet 2023 (2)

La faute du jour

Les auditeurs, les téléspectateurs sont en droit d’attendre que des professionnels de la langue française tels les dialoguistes et scénaristes, les comédiens, leur épargnent de grosses bourdes de français… Les textes diffusés dans les séries télévisées sont, ainsi, relus, révisés, peaufinés, et les bons acteurs doivent être capables de maîtriser la langue française et de rectifier jusqu’au dernier moment les bévues calamiteuses…

Dans la série « Face à face » diffusée ce soir sur la 3, une bourde bien connue a cependant échappé à tout le monde, à savoir le classique « subordination de témoin », en lieu et place de subornation de témoin !

Par ailleurs, d’une façon générale, on note – semble-t-il – une amélioration pour commissariat, qui était sempiternellement déformé en « commissairiat »…

Le mot du 25 juillet 2023 (1)

La bévue du jour

« La défense suissesse », a dit le commentateur du match Suisse-Norvège, ce mardi 25 juillet… Non, il confond alors le féminin de l’adjectif et le féminin du substantif : s’agissant de l’adjectif, la forme correcte est « suisse » (les attaquantes suisses, la défense suisse); pour le nom propre, Suissesse (avec une majuscule, naturellement : des Suissesses natives de Lausanne) s’impose face à Suisse, forme également considérée comme licite et correcte, mais gênante en raison de son homonymie avec le masculin.

Le journaliste aurait pu dire, aussi : « la défense helvétique »…

Le mot du 23 juillet 2023 (2)

La deuxième question du jour (et la réponse)

            « Bonjour, Monsieur,

            Pourriez-vous m’éclairer sur l’orthographe officielle du mot O.K./OK en 2024  −  les dictionnaires sont plutôt partagés sur cette orthographe de ce mot familier.

            Cordialement. »

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Bonjour,

La position des ouvrages et des auteurs de référence ne permet pas de trancher ; les deux graphies préférées  :  O.K.   et  OK, en majuscules, sont toujours données à égalité, avec une légère tendance dans l’usage en faveur de OK.  Ce qui recoupe la préférence générale à supprimer les points dans les sigles…

Bien cordialement.

Le mot du 23 juillet 2023 (1)

La première question du jour (et la réponse)


            « Bonjour, Monsieur,

            Je lis dans le Ouest-France numérique du dimanche 23/07, dans un
article traitant des orages,
 » beaucoup de dégâts matériaux ».
Personnellement, j’aurais écrit
« des dégâts matériels ».


            Quel est votre avis ? D’avance, merci de votre réponse. »

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Bonjour, Monsieur,

Oui, c’est une bévue.  L’adjectif   « matériel » devient « matériels » au masculin pluriel.

« Matériau » (pluriel « matériaux ») est un nom commun.

Donc : « des dégâts matériels ».

Bon dimanche. Bien cordialement.

Le mot du 20 juillet 2023 (1)

La première question du jour (et la réponse)

            « Bonjour, Monsieur Colignon,

               Dans cette phrase :
« Il arrivait qu’un camion, pour cause de neige ou de verglas, reste bloqué sur un haut plateau« ,  doit-on mettre le verbe « rester » à l’imparfait du subjonctif et écrire : « restât bloqué » ?
               Je vous remercie.
               Cordialement. »

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Dans la langue soutenue, la règle de concordance des temps veut que le verbe de la subordonnée soit à l’imparfait ou au plus-que-parfait du subjonctif. Exemples : Je voulais qu’elle fût heureuse (imparfait du subjonctif) — J’espérais qu’il fût arrivé (plus-que-parfait du subjonctif). Dans la langue parlée et dans la langue écrite ordinaire, courante, le présent du subjonctif tend nettement, depuis des années, à remplacer l’imparfait du subjonctif.   À chacun de choisir, dans tous les cas de ce type, en fonction du niveau de langue qui lui semble convenir…

Le mot du 19 juillet 2023 (2)

Le jeu de mots du jour

Il semble bien bizarre d’écrire que pour être dans l’énorme il faut rester mince !?!

Le mot du 19 juillet 2023 (1)

La question du jour (et la réponse)

            « Bonjour, Monsieur Colignon,


            J’aurais besoin de votre avis, SVP…Je trouve cette phrase :

« Frans a été amené à interviewer Chiyoko Yamaguchi et d’autres professeurs japonais, dont le Dr Matsuoka. » 

            Interrogeant une amie travaillant dans l’édition, à propos de la graphie « Dr » ou « docteur », celle-ci m’a répondu : « docteur », en ajoutant : « On supprime « le » devant « docteur ». J’ai appris que c’était similaire à si l’on disait « le monsieur ».       Confirmez-vous ? »


            Voyez-vous à quoi fait allusion cette amie ? Ne confond-elle avec une autre règle ?

            Merci beaucoup. »

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Qu’est-ce que c’est que cette  affabulation ?!…  Bien sûr que l’on écrit : « il y avait là le docteur Blake et le professeur Mortimer »… ; « J’ai vu le docteur Knock »… (En adoptant éventuellement la forme « Dr » si la personne n’est pas docteur en médecine, n’est pas un médecin : voir mon Dictionnaire orthotypographique moderne paru au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ)…)