De P à T

P

Pennsylvanie : n. pr. f. La Pennsylvanie est l’un des Etats unis d’Amérique. Son nom – et donc son orthographe – vient du patronyme du quaker anglais William Penn, qui ajouta à son nom le prénom de sa femme, Sylvanie.

pérenne : adj. Cet adjectif, qui signifie « qui dure », a conservé les deux n de son origine latine : perennis, « qui dure un an ». Tous les autres mots dérivés ont également ces deux n : pérennisation, pérenniser, pérennité.

pointillé : n. m. Ce terme est toujours au singulier dans un (des) tracé(s) en pointillé, une (des) ligne(s) en pointillé : c’est DU pointillé, un trait discontinu formé d’une succession de points.

Q

quart : n. m. Le quart d’une chose ou d’un ensemble de personnes ou de choses, c’est une des quatre parties égales constituant cette chose ou cet ensemble : « Un quart du mur a été peint, à ce jour » ; « Il est 8 heures un quart (= un quart d’heure) » ; « Un verre aux trois quarts plein (= un liquide remplit trois des quatre quarts constituant la capacité du verre) ». Il n’y a aucune raison de mettre un trait d’union entre trois et quarts, pas plus que dans trois litres, trois ouvriers ou trois vélos : nous avons là aussi un groupe nominal, formé de l’adjectif numéral cardinal trois et du nom quarts. Mais il faut mettre un trait d’union au nom composé trois-quarts, qui désigne soit un manteau court, soit un joueur de rugby, soit un petit violon d’enfant, tous noms obtenus par ellipse. Trois-quarts est évidemment invariable puisque, même au singulier, les deux éléments se terminent par un s.

R

récit : n. m. Devant un e, un i et un y, le c se prononce « ss ». il n’y a donc aucune raison de mettre une cédille sous le c de récit.

refuge : n. m. Ce mot est figé au singulier dans l’expression trouver refuge, qui signifie que l’on a trouvé UN abri, UN gîte, UNE demeure peut-être… : « Ils ont trouvé refuge dans une grotte ». « Elles ont trouvé refuge chez des habitants ».

risque-tout : n. m. et f. INVARIABLE et adj. m. et . INVARIABLE. Ce mot composé (avec trait d’union) est invariable parce qu’il est constitué d’une forme verbale (du verbe risquer), qui, en français, reste invariable et du nom commun tout, dont l’acception fait naturellement ici un mot figé au singulier : ainsi, on risque le tout pour le tout !

S

saisons (noms de). Les noms de saisons sont des noms communs masculins, qui s’écrivent donc sans majuscule : l’été indien, un hiver très doux… Ces noms ne sont pas invariables, et l’accord en nombre est licite : « Des étés pluvieux » ; « Nous venons d’avoir trois hivers rigoureux ». N.B. : En poésie notamment, automne est parfois employé comme nom féminin. On peut tolérer cet usage.

snack-bar : n. m. Ce nom composé désormais francisé vient de l’anglais. Pour tous les noms composés de ce type, la règle est de mettre la marque du pluriel au dernier élément : des snack-bars. Mais si l’on abrège en supprimant ce second élément, le pluriel se marque, à la française : des snacks.

succéder : verbe transitif indirect (c’est-à-dire ne pouvant avoir de compléments d’objet direct) et verbe pronominal.   Le fait que ce verbe puisse être sous la forme pronominale ne change rien à son statut de v. tr. ind. : le participe passé succédé est donc TOUJOURS INVARIABLE. Il est impossible de poser des questions sous la forme « a succédé qui ? », « a succédé quoi ? ». Il faut toujours un « à » : « a succédé à qui ? », « a succédé à quoi ? »…
Alors : Les députés se sont succédé tous les quarts d’heure à la tribune ; Depuis septembre, les grèves se sont succédé ! ; Les Bourbons ont succédé aux Valois, plus précisément aux Valois-Angoulême…
Lorsque l’infinitif succéder est intégralement compris dans les formes conjuguées, l’accent aigu demeure : il succédera, elle succéderait volontiers à sa sœur ! ; c’est également un accent aigu qui convient lorsque le « d » précède un « a », un « o » : il succéda, elles succédaient, nous succédons… En revanche, il faut un accent grave lorsqu’il y a une syllabe finale muette : je succède, ils succèdent…

T

temps : n. m. De tout temps est figé au singulier, car la signification de cette expression est, selon l’usage général : « à n’importe quelle époque ». On ne retiendra donc pas la graphie de tous temps, mentionnée parfois. Il faut écrire au temps pour moi ! (et non « autant pour moi »), parce que cette expression fait référence au commandement militaire, ou bien à l’ordre donné par un professeur de gymnastique, par un chef d’orchestre, par un maître de ballet, et incitant à revenir – parce qu’il y a eu une erreur – au premier mouvement d’une suite de positions, de mouvements. Au sens figuré, très usuel, on reconnaît par là qu’on a fait un mauvais raisonnement, que l’on a commis une erreur, et qu’il faut donc tout reprendre à zéro, qu’il faut reconsidérer les choses depuis le tout début, depuis le « premier temps ».