De F à J

F

faire-part : nom composé (avec trait d’union) masculin invariable : des faire-part. L’invariabilité s’explique par le fait que ce nom a été forgé à partir d’une expression : « il faut FAIRE PART de… ».

fantôme : n. m. Ce nom comporte un accent circonflexe sur son o, lequel précède une syllabe muette finale. En revanche, il n’y a pas de « chapeau » sur le o de fantomal(e) ni sur celui de fantomatique, parce que dans ces deux mots le o n’est pas suivi d’une syllabe muette finale. (Valable aussi pour cône/conique, côte/coteau, etc.).

fée : n. f. Ce mot est toujours au pluriel dans l’expression conte(s) de fées, car on désigne, ainsi,  en général, les histoires où interviennent des fées. Il ne faut donc pas s’interroger sur le nombre de ces personnages figurant dans tel ou tel conte ! Quand bien même n’y aurait-il qu’une bonne fée… ou l’unique et détestable fée Carabosse dans une histoire, cette dernière sera dite conte de fées.

G

 gage : n. m. Il est logique que ce mot soit toujours au pluriel dans tueur à gages, domestique à gages, prêter sur gages, car, dans ces expressions, il équivaut respectivement à « appointements » (deux premiers cas, et à « sur garanties » (dernier cas). Un tueur à gages n’est pas quelqu’un qui participe à un jeu de société et qui, ayant perdu, doit… faire un gage !

glaçon : n. m. Si glace n’a pas besoin d’une cédille sous le c qui précède le e pour que l’on prononce naturellement « ss », en revanche il faut une cédille dans glaçon, qui sinon se prononcerait « glakon ».

grève : n. f. Lorsqu’un e précède une syllabe finale muette, il prend un accent grave ou un accent circonflexe, mais jamais, un accent aigu. Tout comme règne, collègue, ère, Berbère, fougère, gougère, règle, algèbre, zèbre…, grève a un accent grave.

H

handball : n. m. Ce sport est d’origine allemande, raison pour laquelle on doit prononcer son nom « handballe » et non « handbôlle », et écrire le mot sans trait d’union, agglutiné.

herbe : n. f. Ce mot est au singulier dans les expressions du blé en herbe, des footballeurs en herbe, où il a le sens de « en devenir » ou de « qui a des dispositions pour » : pour l’instant, au sens propre comme au sens figuré, c’est de L’herbe, mais cela se transformera en blé !

hippo- : cet élément d’origine grecque veut dire « cheval ». C’est donc lui que l’on doit trouver dans tous les termes en relation avec la « plus noble conquête de l’homme » : hippopotame (« cheval du fleuve », littéralement), hippocampe, hippisme, hippodrome…

I

 inoffensif(ve) : adj. Le préfixe in- a été ajouté au mot offensif pour former un adjectif de sens contraire : est inoffensif ce qui est sans danger, incapable de nuire. Comme le préfixe n’a pas été ajouté à un terme commençant par un n (comme c’est le cas pour innombrable : in- + nombrable), il n’y a pas redoublement de cette lettre au début du mot.

J

janvier : n. m. Les noms de mois sont des noms communs. Il n’y a donc aucune raison de leur mettre une majuscule initiale, pas plus à janvier qu’aux autres. N.B. : Les noms de mois peuvent prendre une majuscule dans les locutions historiques où n’est pas indiqué le millésime : l’édit de Janvier, édit qui autorisait, en France, l’exercice du culte protestant hors des villes closes (1562) ; le coup d’Etat du 2-Décembre (sous-entendu : 1851).

jury : n. m. Ce mot anglais est depuis longtemps francisé. Il suit donc les règles françaises d’accord au pluriel, par l’adjonction d’un s : des jurys.

juste : n. m. et adv. Pris comme adverbe, ce mot demeure évidemment invariable : « Sophie et Eric comptent juste » ; « ils arrivèrent juste« … (Juste peut être remplacé par « comme il faut, comme il convient, avec justesses »…)