La deuxième question du jour (et la réponse)
« Bonjour, Monsieur,
Merci de prendre chaque jour le temps de répondre aux questions.
Voici mon questionnement aujourd’hui.
Dans son Traité de la ponctuation française, pages 138-139, Jacques Drillon évoque l’absorption ou non du point final par le point abréviatif dans le cas d’un guillemet :
Il prétend travailler « pour la C.I.A. »
ou
Il prétend travailler « pour la C.I.A. ».
Il dit ceci : « Pouvons-nous émettre un avis ? La seconde solution paraît plus normale, quoique défendue. »
Or voilà, je ne comprends pas ce « défendue ». La présence de « quoique » semble dire que, bien que ce soit plus normal, c’est défendu, c’est-à-dire non autorisé. Cependant, l’auteur dit bien que la présence du guillemet complique la question sans pour autant donner de règle ou de convention, et encore moins de règle interdisant le point final.
D’un autre côté, il me semble que si « défendue » signifiait « que certains soutiennent », il n’y aurait pas « quoique », mais « et ».
Qu’en pensez-vous ? Et que préconisez-vous ? Pour ma part, j’ajoute toujours le point final dans ces cas-là.
Merci. »
Bonjour, Madame,
- Il prétend travailler « pour la C.I.A. »
ou
- Il prétend travailler « pour la C.I.A. ».
La première version est inacceptable, car aucune ponctuation ne vient terminer la totalité de la phrase. Imbuvable et illogique aussi serait : « Il prétend travailler « pour la C.I.A. .»
La seconde version est, elle, inattaquable, logique : Il prétend travailler « pour la C.I.A. ».
En fait, je crois qu’il y a une confusion avec un cas moins simple, qui est celui d’une citation en fin de phrase constituant elle-même une phrase insérée, car mise entre guillemets, précédée d’un deux-points et commençant par une majuscule… Les amateurs de cheveux coupés (ou, pour parler correctement le français : « fendus ») en quatre ont là de quoi débattre…
Ce qui est « défendu », ou non préconisé, plutôt, alors, c’est : Il est blabla blabmlablabla……… : « On dira que blablablablablabla. ». Mais on peut tout à fait l’accepter, même si, à l’œil, c’est un peu « lourd », car c’est logique.
Bien cordialement.