Archives mensuelles : février 2024

Le mot du 16 février 2024 (2)

Rebond sur la réponse au dingbat de mardi

Bien mystérieuse est l’origine de l’expression « à un de ces quatre ! » !! On renvoie donc au fait que quatre est un nombre souvent utilisé dans les expressions, sans qu’on en connaisse vraiment la raison : »c’est à quatre pas d’ici », « lui dire ses quatre vérités », « se mettre en quatre », « couper les cheveux en quatre », ‘tiré à quatre épingles », « finir entre quatre planches », etc., alors que les « quatre points cardinaux » et les « quatre saisons » se justifient.
Le nombre est à la fois imprécis, indéterminé, mais laisse entendre qu’il s’inscrit dans une fourchette portant sur une faible quantité…
Ne pas oublier que quatre est un mot invariable !

Le mot du 16 février 2024 (1)

Réponse au dingbat de mardi 13 :

« Pouvez-vous déchiffrer le dingbat suivant :

AC10QTA12C4 !   ? »

__________________________________

Bonne réponse de : Marie-Clotilde Barraud de Lagerie, Anaïg Languenan et Walter Sistelli, à savoir :

« Assez discuté !… A un de ces quatre ! »

Le mot du 14 février 2024 (1)

Le petit rappel de base du jour, sur deux homonymes

La Ville de Leucate (Aude) a édité en 2003, sous le label e-dite, une BD adaptée de l’écrivain narbonnais André Héléna (1919-1972), auteur de nombreux polars.  L’action de ce roman se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, principalement, à Leucate, du côté de La Franqui.

La B.D. elle-même (dessins de Jean-Michel Arroyo) est précédée d’un très intéressant dossier sur l’histoire de Leucate, établi par l’historien local Jacques Hiron, ce qui garantit la fiabilité et le sérieux.

On ose à peine, alors, mentionner ce qui doit être l’unique coquille de l’ouvrage, due à une confusion entre deux homonymes : pause et pose…  Page 25, en effet,  le principal personnage féminin dit : « Après le repas j’aurai une pose… Retrouvez-moi chez Jouve… ».

Pose vient du verbe poser : poser une question, poser de la moquette, poser pour le photographe…

La photographe de la SPA essayait d’obtenir des animaux des POSES rigolotes.

La POSE du papier peint a été un calvaire pour ce bricoleur du dimanche !

Pause a le sens d’arrêt momentané,   de petite interruption, de silence…

Les belligérants se sont mis d’accord sur une PAUSE de six heures.

La convention collective prévoit une PAUSE d’une demi-heure toutes les quatre heures.

Le mot du 13 février 2024 (3)

La citation du jour

Dans un court texte de Marcel Pagnol titré les Secrets de Dieu et précédemment évoqué ce jour, on relève la phrase suivante :  »Ce fut une ville (N. B. : il s’agit de Sparte) d’héroïques guerriers et de farouches patriotes, soucieux avant tout, comme Hitler, de la pureté et de la beauté de leur race ». (Marcel Pagnol, la Petite Fille aux yeux noirs, suivi de les Secrets de Dieu, éditions de Fallois, 2017; Hachette Collection 2023, p. 184.)

Le mot du 13 février 2024 (2)

L’oxymore du jour

  Dans un court texte de Marcel Pagnol titré les Secrets de Dieu on relève l’association « glorieux désastre » : « des noms de batailles, dont la plus célèbre est le glorieux désastre des Thermopyles »…

Le mot du 13 février 2024 (1)

Le dingbat du jour

Pouvez-vous déchiffrer le dingbat suivant :

AC10QTA12C4 !   ?

Réponse : vendredi 16 février.

Le mot du lundi 12 février 2024 (1)

La question du jour (et la réponse)

            « Bonjour, Monsieur,

            Sauriez-vous me dire pourquoi on dit :  « en faire tout un fromage »  (=  « en faire toute une histoire »), et non, par exemple, « en faire tout un cassoulet » ou « en faire tout un ragoût », etc. ?

            Merci bien. »

————————————-

Bonjour,

On pense que cette expression bien connue, et d’origine récente  (XXe siècle), se réfère au lait… et aux fromages.  Elle est fondée sur le constat  qu’à partir d’une chose aussi simple que le lait, qui ne demande pas un énorme tour de main, on peut passer à des produits très élaborés, exigeant un grand savoir-faire : les fromages !   Pour être fournis à cœur ou à point, très précisément « jeunes », « vieux » ou « entre-deux », bien des fromages doivent être affinés avec talent et compétence par les agriculteurs producteurs fermiers  et par les fromagers.

En faire tout un fromage, c’est faire toute une histoire pour pas grand-chose, grossir à l’extrême un fait mineur, anodin…                  

Le mot du 11 février 2024 (2)

La question du jour (et la réponse)

« Bonjour,

J’ai eu l’occasion de faire une dictée présentant ce passage dans le corrigé : « dans la salle de l’hôtel-de-ville » (en province). J’ai bien sûr réagi à propos des traits d’union mis à tort. Le rédacteur a été très surpris et m’a affirmé qu’il était certain d’avoir vu ce mot écrit ainsi dans des livres relatifs à l’orthographe des mots. Il a finalement accepté ma remarque. 

En y réfléchissant depuis, je pense qu’il confond « la salle de l’hôtel de ville » avec par exemple « la place de l’Hôtel-de-Ville où se trouve le boulanger ». Dans ce dernier cas, pouvez-vous me confirmer qu’il il y a non seulement des traits d’union mais également deux majuscules, même s’il ne s’agit pas de l’Hôtel de ville de Paris ?

Par ailleurs, quand on parle d’un hôtel de ville quelconque en tant qu’institution, faut-il maintenir les minuscules ? 

Je vous remercie de votre aide. »


Rebonjour,

Les graphies correctes sont :

un hôtel de ville   (nom commun, deux minuscules, pas de traits d’union)

l’Hôtel de Ville de Paris (exception pour la capitale !!)   (nom propre, deux majuscules, pas de traits d’union)

la place de l’Hôtel-de-Ville   (nom propre d’une adresse officielle,   deux majuscules, deux traits d’union)

« Vous trouverez cet antiquaire place de l’hôtel de ville » (appellation familière locale pour parler de la place Paul-Claudel, où se trouve l’hôtel de ville)

Graphies abusives, que l’on tolère dans les guides Bleus, les guides Verts, et autres ouvrages géographiques et historiques où les éditeurs et auteurs veulent faire ressortir le moindre monument à regarder ou à visiter :  « Ne manquez pas d’admirer la façade de l’Hôtel de Ville, due à l’architecte César  Décor-Hatif »…

Le mot du 11 février 2024  (1)

L’Atelier typographique de Saran (rebond)

« Bonjour,

Jeudi dernier, j’ai eu l’immense plaisir de faire la connaissance de M. Tachot et de son atelier typographique.

On l’écouterait pendant des heures ! 

Ci-joint quelques photos, dont un centon.

Bien cordialement. »


Merci d’avoir rendu visite à l’ami Frédéric Tachot, dont j’avais parlé il y a peu ! :o))

Le mot du 9 février 2024 (1)

La mode des « en »…

Le baragouin actuel repose notamment sur l’usage abusif des tournures avec « en » :  »elle est en charge de » (pour :  »elle est chargée de »);  »on est « en responsabilité » (pour : « il est responsable de »);  »on a discuté en franchise » (pour : « la discussion s’est déroulée en toute franchise »)… Et les psittacidés suiveurs de mode recourent aussi sans frein à : « être en capacité de… » (pour : « être capable de… »). Etc.

Ces constructions critiquables vont-elles finir par s’intégrer au bon usage (… qui est une notion évolutive, sur le long cours) sous l’influence des médias, des technocrates, des politiques… ? Pour l’instant, elles doivent être rejetées par ceux et celles qui s’en tiennent aux formulations censées être de référence.