Archives mensuelles : mars 2021

Le mot du 30 mars 2021 (3)

Le nom de collectionneur du jour

Les buttisérigraphiles collectionnent… les bouteilles (de vins, d’apéritifs, d’eaux-de-vie, etc.) sérigraphiées.

Le mot du 30 mars 2021 (2)

Le dicton du jour (fêtes : la Saint-Amédée et la Saint-Rieux)

Souvent la Saint-Amédée

Est, de mars, la plus belle journée.

Le mot du 30 mars 2021 (1)

La citation du jour

« La culture, ce n’est pas avoir le cerveau farci de dates, de noms ou de chiffres, c’est la qualité du jugement, l’exigence logique, l’appétit de la preuve, la notion de la complexité des choses et de l’arduité des problèmes. C’est l’habitude du doute, le discernement dans la méfiance, la modestie d’opinion, la patience d’ignorer, la certitude qu’on n’a jamais tout le vrai en partage; c’est avoir l’esprit ferme sans l’avoir rigide, c’est être armé contre le flou et aussi contre la fausse précision, c’est refuser tous les fanatismes et jusqu’à ceux qui s’autorisent de la raison ; c’est suspecter les dogmatismes officiels mais sans profit pour les charlatans, c’est révérer le génie mais sans en faire une idole, c’est toujours préférer ce qui est à ce qu’on préférerait qui fût.« 

Jean Rostand, Le Droit d’être naturaliste (1963).

Le mot du 29 mars 2021 (2)

La citation du jour

“Qu’importe que tout soit bien, pourvu que nous fassions en sorte que tout soit mieux qu’il n’était avant nous.” (Condorcet.)

Le mot du 29 mars 2021 (1)

Le dicton du jour (fêtes : la Saint-Archambaud, la Sainte-Gwladys et la Saint-Eustase)

A la Saint-Archambaud, trop de verdure

Est mauvais augure !

Le mot du 28 mars 2021 (3)

Le film sur les correcteurs

« Bonjour, Monsieur,

            Un secrétaire de rédaction de ma connaissance vient de publier sur son blogue un intéressant article sur le film L’Homme fragile (1981), les cassetins et le passage à la photocomposition. Vous y êtes à l’honneur…

            Il y a quelques liens intéressants vers des extraits ou des entretiens.

            Cela vous rappellera sans doute bien des souvenirs.

            Bien à vous. »

Pierre Buffiere de l’Air.

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            En effet, j’ai été le conseiller de Claire Clouzot (parente de H.-G. Clouzot) pour ce film se déroulant dans le milieu des correcteurs de la presse quotidienne parisienne. Je figure à ce titre au générique.

            Je reviendrai sans doute plus longuement, dans le livre de souvenirs en préparation,  sur l’histoire de ce film.

            Contacté par Claire Clouzot, je lui ai donné pendant des semaines des renseignements sur la profession, sur son exercice en presse quotidienne, sur les correcteurs. J’ai pu lui obtenir, grâce à la bienveillance de Jacques Sauvageot, directeur administratif du journal, de tourner au Monde, tard le soir et dans le début de la nuit (« invasion » qui ne plut guère aux responsables de la direction de l’imprimerie !), les scènes se déroulant au « marbre », au moment des morasses et du bon à tirer.  Des secrétaires de rédaction, je pense notamment à Christine Vos, et des typos du canard ont renforcé avec bonne humeur  l’équipe des acteurs. J’ai été constamment présent lors de ces tournages.

            Le « cassetin », c’est-à-dire le bureau des correcteurs, fut reconstitué (très bien…) en banlieue parisienne. Plusieurs correcteurs firent de la figuration, par exemple Françoise Lachkareff et votre serviteur, mais nous disparûmes tous au montage (il reste, de ma belle prestation, les mains, dont la droite tient un stylo…).

            Il reste évidemment des souvenirs : Françoise Lebrun tricotant sans cesse lors des pauses ; les discussions sur le Syndicat du livre avec Albert Dray ; la gentillesse d’Isabelle Sadoyan (l’épouse de Jean Bouise)… Et, évidemment, le tournage du film lui-même…

            …  J’ai revu trois fois Claire Clouzot quelques mois avant sa disparition. Pour soutenir un dossier qu’elle devait présenter afin d’obtenir une aide qui lui permettrait de relancer la sortie du film en DVD, elle voulait « rafraîchir » les textes concernant les correcteurs. La situation, certes, a beaucoup changé entre 1980 et 2020 !!   Je lui ai donc fourni alors un dossier mis à jour…

Le mot du 28 mars 2021 (2)

La question du jour (et la réponse)

            « Bonjour, Monsieur Colignon,


            Merci de me renseigner sur l’usage (ou non ) des majuscules pour les différents vocables dans l’appellation des services publics, tels que :


la Direction Régionale des Affaires Culturelles
le Conseil Départemental d’Indre-et-Loire
le Centre d’Études Supérieures de la Renaissance
le Centre Généalogique de Touraine.


            Cordialement. »

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Il y a des usages/règles  logiques…   mais que l’on peut être amené à adapter sous la pression de ses hiérarchies si l’on travaille dans l’Administration, la fonction publique, pour une mairie, un conseil régional ou départemental, etc. C’est-à-dire des milieux où l’on aime bien les majuscules !!!

Normalement, on doit avoir :

la Direction régionale des affaires culturelles  (en principe, seules les directions NATIONALES ont droit à la majuscule, mais……!)
le conseil départemental d’Indre-et-Loire        (il y a des dizaines de conseils départementaux…   mais un seul pour l’Indre-et-Loire, bien sûr, alors la majuscule à « conseil » est fréquente)
le Centre d’études supérieures de la Renaissance   (unicité)
le Centre généalogique de Touraine.           (unicité)

Le mot du 28 mars 2021 (1)

Les dictons du jour (fête : la Saint-Gontran)

S’il gèle à la Saint-Gontran,

Le blé ne deviendra pas grand.

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A la Saint-Gontran, si la température est belle,

Arrivent les premières hirondelles.

Le mot du 27 mars 2021 (4)

La deuxième question du jour (et la réponse)

            « Bonsoir, Monsieur Colignon,

            Soit cette phrase :

« Durant ces minutes insensées, sans vraiment nous en rendre compte, Isabelle et moi, nous nous sommes rapprochées l’une de l’autre. »    

            Considérez-vous que « se rapprocher l’un de l’autre » est un pléonasme ?

            Merci, et bonne fin de semaine ! »

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Intrinsèquement pléonasme, oui. MAIS « nous nous sommes rapprochées » semble une expression « froide », indiquant seulement que les deux personnes ont rapproché leurs idées, sont devenues un peu plus proches…  Avec « l’une de l’autre », je ressens comme une intention plus forte, l’expression de liens amicaux ou affectifs plus forts, voire plus intimes.  J’imagine que le contexte va dans ce sens, et c’est pourquoi je laisserais le « pléonasme »

Le mot du 27 mars 2021 (3)

La question du jour (et la réponse)

« Bonjour, Monsieur Colignon,

            J’ai une interrogation pour cette phrase : « Marlène me propose de collaborer avec elle ».

            Étymologiquement, laborare = « travailler », et co  =  « avec ». Donc, je dirais que  » collaborer avec » est un pléonasme, et je m’en tiendrais à  « Marlène me propose de collaborer ».

            Mais Larousse, après avoir défini collaborer par : « travailler de concert avec quelqu’un d’autre », nous donne l’exemple : « j’ai collaboré avec lui à la préparation du sujet ». Soit, étymologiquement : j’ai travaillé de concert avec avec lui !

            Qu’en dites-vous ? »

A priori, « de collaborer avec elle » apparaît comme pléonastique.  MAIS  « de collaborer » est plus vague  =  de collaborer avec qui ?  avec tout un cabinet d’architectes ?  avec un mouvement politique ?  sur un projet lancé par une dizaine de personnes ?…  Je pense que la précision « avec elle » ne serait pas sous-entendue, alors  −  sauf si le contexte impose avec évidence cette signification  −  je préfère maintenir « de collaborer avec elle ».