Le mot du 28 mars 2021 (3)

Le film sur les correcteurs

« Bonjour, Monsieur,

            Un secrétaire de rédaction de ma connaissance vient de publier sur son blogue un intéressant article sur le film L’Homme fragile (1981), les cassetins et le passage à la photocomposition. Vous y êtes à l’honneur…

            Il y a quelques liens intéressants vers des extraits ou des entretiens.

            Cela vous rappellera sans doute bien des souvenirs.

            Bien à vous. »

Pierre Buffiere de l’Air.

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            En effet, j’ai été le conseiller de Claire Clouzot (parente de H.-G. Clouzot) pour ce film se déroulant dans le milieu des correcteurs de la presse quotidienne parisienne. Je figure à ce titre au générique.

            Je reviendrai sans doute plus longuement, dans le livre de souvenirs en préparation,  sur l’histoire de ce film.

            Contacté par Claire Clouzot, je lui ai donné pendant des semaines des renseignements sur la profession, sur son exercice en presse quotidienne, sur les correcteurs. J’ai pu lui obtenir, grâce à la bienveillance de Jacques Sauvageot, directeur administratif du journal, de tourner au Monde, tard le soir et dans le début de la nuit (« invasion » qui ne plut guère aux responsables de la direction de l’imprimerie !), les scènes se déroulant au « marbre », au moment des morasses et du bon à tirer.  Des secrétaires de rédaction, je pense notamment à Christine Vos, et des typos du canard ont renforcé avec bonne humeur  l’équipe des acteurs. J’ai été constamment présent lors de ces tournages.

            Le « cassetin », c’est-à-dire le bureau des correcteurs, fut reconstitué (très bien…) en banlieue parisienne. Plusieurs correcteurs firent de la figuration, par exemple Françoise Lachkareff et votre serviteur, mais nous disparûmes tous au montage (il reste, de ma belle prestation, les mains, dont la droite tient un stylo…).

            Il reste évidemment des souvenirs : Françoise Lebrun tricotant sans cesse lors des pauses ; les discussions sur le Syndicat du livre avec Albert Dray ; la gentillesse d’Isabelle Sadoyan (l’épouse de Jean Bouise)… Et, évidemment, le tournage du film lui-même…

            …  J’ai revu trois fois Claire Clouzot quelques mois avant sa disparition. Pour soutenir un dossier qu’elle devait présenter afin d’obtenir une aide qui lui permettrait de relancer la sortie du film en DVD, elle voulait « rafraîchir » les textes concernant les correcteurs. La situation, certes, a beaucoup changé entre 1980 et 2020 !!   Je lui ai donc fourni alors un dossier mis à jour…

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