Archives mensuelles : janvier 2020

Le mot du 31 janvier 2020 (4)

La seconde question du jour (et la réponse)

 

            «  ‌Bonjour, Monsieur, 

            La phrase suivante  :  « Fanny… Une petite silhouette gracile et fluette tout en grâce et beauté » est-elle correcte (j’aurais écrit : « toute en grâce ») ?
            Merci par avance de votre réponse. Meilleures salutations. »

 Avec « à » et avec « en », l’usage flotte…  En 2020, les scripteurs optent généralement pour l’accord, au singulier : « elle était toute en deuil », « Hilda était toute à ses préoccupations », « toute en rubans et en colifichets, l’adolescente minaudait… ».  L’invariabilité ne saurait toutefois être considérée comme fautive, et l’on peut écrire : « la mariée était tout en noir ».

Avec un pluriel, on maintient la nuance de sens :

ou bien : « elles étaient toutes en noir »  (>  =  « toutes étaient en noir »)

ou bien : « elles étaient tout en noir »  (>  =  « complètement en noir »).

 

 

 

 

 

 

 

 

Le mot du 31 janvier 2020 (3)

La question du jour (et la réponse)

 

            « Monsieur Colignon,  

            Dans la phrase suivante :  « Des interrogations que chacun règle comme il ou elle peut, à travers l’humour, le silence ou la fuite », y a-t-il une raison particulière d’accepter le féminin sujet du verbe  peut ?… « chacun », masculin singulier, représente les deux genres, et ne requiert pas de « elle » dans la proposition suivante, n’est-ce pas ?


Qu’en pensez-vous ? Merci pour votre aide. »

 

 En toute rigueur, pour que la phrase soit équilibrée, il faudrait qu’il y ait alors : « que chacun ou chacune »… ou « que chacun(e) »

Sinon, « chacun » seul, exclusivement masculin mais représentant tout le monde, doit être suivi uniquement de « règle comme il peut ».

 

 

 

Le mot du 31 janvier 2020 (2)

Réponse à la devinette / jeu de mots du mercredi 29 janvier :

« Les bons contes font les bonzes amis ! »

 

Le mot du 31 janvier 2020 (1)

AGENDA

            Le « programme » des dictées du mois de mars s’accroît : il convient d’y ajouter la dictée d’Asnières-sur-Seine, pour le Rotary, au lycée de Prony, 7, rue du Maine (juste à côté de la gare d’Asnières), le samedi 14, à 14 h 30  (accueil à partir de 14 heures).

            Des informations plus complètes seront données la semaine prochaine.

 

 

Le mot du 30 janvier 2020 (2)

Le rebond sur « village-circulade »

 

            Quasiment incollable sur la géographie de la France, Jacques Dumeunier me fait parvenir le très intéressant complément suivant sur les villages-circulades :

« Je confirme. Le terme a été repris dans un circuit dit des circulades, qui sont des villages en cercles concentriques du Languedoc, comme par exemple Bram, l’ex-Ebaromagus. Il y a même un village en escargot qui s’en sert comme argument touristique : Aigne, dans le Minervois, connu maintenant pour « l’escargot d’Aigne » :

http://www.net1901.org/association/LESCARGOT-DAIGNE-CIRCULADE-EN-MINERVOIS,484696.html

et https://www.minervois-caroux.com/fr/aigne.html »

 

Le mot du 30 janvier 2020 (1)

La question du jour (et la réponse)

           

            « Bonjour, Monsieur Colignon, 

            Une   fois   de plus, je fais appel à vous… Dans des annonces immobilières, j’ai vu la  P. A. suivante : « Vends, dans village-circulade, une maison 5 p. ».  Qu’est-ce que cette invention ?!  Il y a une coquille pour…. ?

            Merci de m’éclairer. »

 

Ce n’est pas une coquille, une erreur, mais l’emploi d’un terme qui n’est utilisé, semble-t-il, que dans le Languedoc (Hérault, Aude, Gard) pour désigner des villages au plan circulaire : les rues forment des cercles concentriques autour, à l’origine, d’une église ou d’un château fort. On dit aussi « villages en circulade », mais la dénomination « officielle » serait villages ronds. Les villages de ce type remontent aux XIe et XIIe siècles, mais le terme de « circulade » est beaucoup plus récent.

Le mot du 29 janvier 2020 (2)

La question du jour (et la réponse)

 

            « Bonjour, Monsieur Colignon,


Ancien et fidèle lecteur du
Canard enchaîné, je constate (pourquoi aujourd’hui seulement ?) que leurs majuscules ne sont jamais accentuées. Or, il me semble que les techniques actuelles permettent très facilement cette accentuation… que je considère presque obligatoire.
Comme le
Canard est par ailleurs excellent et pointilleux, je m’interroge. Qu’en pensez-vous ? Merci d’avance pour votre point de vue.


Bien cordialement. »

 

Oui, c’est en contradiction avec l’exigence d’excellence affichée par le « Palmipède »… Une exigence de perfection assurée notamment par les correcteurs du journal satirique, qui pendant des lustres appartinrent tous à la mouvance des anars et des libertaires. (Cela étonne toujours beaucoup de gens, mais, oui, combattant pour la diffusion du savoir, des connaissances, pour l’élévation du niveau culturel de l’ensemble de la population, les anars firent des correcteurs-réviseurs très « pointus », scrupuleux, minutieux, exigeants…)

Dans tous les textes imprimés, et bien évidemment en particulier dans tous les dictionnaires et encyclopédies, toutes les capitales doivent être accentuées. Cela ne pose aucun problème d’ordre technique.

Je suppose que l’usage que vous avez noté relève d’une charte maison quelque peu étonnante…

 

 

 

 

 

Le mot du 29 janvier 2020 (1)

La devinette / jeu de mots du jour

(ce n’est pas un concours)

 

Quel proverbe asiatique affirme que l’on s’assure la bienveillance des religieux locaux dès lors qu’on leur raconte de belles histoires ?

 

(réponse vendredi 31 janvier)

Le mot du 28 janvier 2020 (3)

MESSAGE :  Je remercie les personnes, de plus en plus nombreuses, qui me posent des questions, car j’y vois un signe de confiance. Mais cet afflux de courriels est forcément chronophage…

Je prie donc chacun(e), avant de poser une question, de vérifier via le moteur de recherche si telle ou telle question n’a pas fait déjà l’objet d’un « mot du jour »*, auquel cas la réponse serait déjà à la disposition de tout le monde.  MERCI !

 

*  Déjà dit : faute de temps, et aussi parce que certains correspondants (généralement des correcteurs) ne le souhaitent pas, craignant que l’on puisse les identifier à partir du texte de leur question (ils ont tort, car dans ce cas je modifie suffisamment ledit texte… ou bien je m’abstiens de reproduire ladite question, même si elle peut intéresser nombre de personnes), toutes les questions-réponses ne sont pas reprises en « mots du jour ».   –   N.B. :  cela représente en moyenne  2 500 questions par an.

Le mot du 28 janvier 2020 (2)

La bourde du jour

 

Parmi les innombrables bourdes que l’on entend à la radio ou à la télévision, relevé une perle d’inculture sur CNews, ce mardi 28 janvier, vers 17 heures. Un journaliste en reportage sur la manifestation des pompiers dans Paris, a systématiquement parlé de « la cour de Vincennes », « cette cour », etc.  Or il n’y a pas là la moindre cour : ce journaliste était, sans le savoir, donc, sur LE COURS de Vincennes.

Le cours de Vincennes est une très large artère parisienne, très commerçante, qui va de la place de la Nation à la porte de Vincennes.

Le mot masculin cours est ici sous son acception de « longue et large avenue ».