Archives mensuelles : décembre 2020

Le mot du 30 décembre 2020 (2)

Réponse au jeu du 28 décembre : les à-peu-près littéraires


L’Iliade et l’Odyssée (Homère)

Le Château des Carpates (Jules Verne)

Les Aventures du roi Pausole  (Pierre Louÿs)

L’Archipel du Goulag (Alexandre Soljenitsyne)

Les Fourberies de Scapin (Molière)

Le Grand Meaulnes  (Alain-Fournier)

Les oiseaux se cachent pour mourir (Colleen McCullough)

Le Mythe de Sisyphe  (Albert Camus)

L’Amant de lady Chatterley  (D. H. Lawrence)

Les Hauts de Hurlevent  (Emily Brontë)

Le mot du 30 décembre 2020 (1)

L’archaïsme du jour

            Il est quelque peu étonnant de trouver dans un ouvrage récent (Pedro Páramo, de Juan Rulfo, Gallimard, 2005, pour la traduction espagnole [Mexique] de Gabriel Iaculli) l’emploi répété du mot bourriquier :  

            De nouveau, j’ai entendu le bourriquier faire : « Ah ! ». 
« Regardez », m’a dit le bourriquier en s’arrêtant. 

            Car ce dérivé de bourrique, au sens d’ « ânier », de « conducteur d’ânes », s’il est attesté dans la plupart des dictionnaires généraux des XIXe et XXe siècles à partir des années 1850 (première datation : Maxime Du Camp,  le Nil, ou lettres sur l’Égypte et la Nubie, 1854, p. 7  =  « Des bourriquiers poussaient au-devant de moi des ânes harnachés de selles rouges »), n’a guère été employé en France, y compris, semble-t-il, dans des ouvrages populaires ou provinciaux. Aujourd’hui, sauf erreur, le mot est sorti de l’usage.

            Il semble normal de se poser alors plusieurs questions : pourquoi Gabriel Iaculli a-t-il adopté un terme inusité en français contemporain ?… Juan Rulfo a-t-il opté, dans son texte original, pour un terme plus courant en espagnol du Mexique et qui serait un calque de bourriquier ? L’auteur  (et  −  ou  −  son traducteur, par rigueur littéraire) a-t-il choisi un terme qui, compte tenu des aspects péjoratifs attachés à bourrique tant en espagnol (?) qu’en français, équivaudrait plus précisément à « ânier qui traite mal ses bêtes », « conducteur d’ânes fruste et brutal », etc. ?  Rulfo dit en effet que le bourriquier « a allongé un coup de fouet aux ânes, sans nécessité, vu que les bêtes entraînées par la descente nous précédaient largement » (p. 13)… Nous aurions donc là peut-être un archaïsme, mais aussi une finesse du vocabulaire !

Le mot du 28 décembre 2020 (3)

La question-jeu du jour : les à-peu-près de la littérature

(ceci n’est pas un concours)

            Les titres d’œuvres littéraires sont parfois déformés, par étourderie, précipitation, ou méconnaissance…  Pouvez-vous de chic, c’est-à-dire spontanément, sans consulter le moindre dictionnaire, sans chercher sur internet, corriger les erreurs ?…

« Liliane est au lycée »

« le Château des quatre pattes »

« les Aventures du roi Puzzle »

« l’Archipel du goulash »

« les Fourberies d’escarpin »

« le Grand Môle »

« Les oiseaux se crashent pour mourir »

« le Mythe décisif »

« l’Amant de lady Chatterton »

« Léo de Hurlevent »

(réponse le 30 décembre)

Le mot du 28 décembre 2020 (2)

Le dicton du jour (fêtes : les Saints-Innocents et la Sainte-Eléonore)

S’il neige à la Sainte-Eléonore,

Les récoltes seront d’or.

Le mot du 28 décembre 2020 (1)

La citation du jour

« L’homme n’est pas fait pour travailler. La preuve, c’est que cela le fatigue. » (Tristan Bernard.)

Le mot du 26 décembre 2020 (1)

La réponse à la dernière question-jeu

Quel titre d’oeuvre se dissimule derrière :

« Baltiquedrame » ?


La Baltique est une mer. Le mot drame est collé à Baltique… On a donc drame jouxtant Baltique par un côté : il y a drame à un bord de Baltique.

Soit… « Un drame au bord de la mer », d’Honoré de Balzac, publié dans les Etudes philosophiques, avec, notamment, « l’Auberge rouge ».

Le mot du 25 décembre 2020 (3)

Le trait d’esprit du jour

Philippe Loffredo me rappelle à bon escient le spirituel message bilingue que Churchill avait envoyé à de Gaulle :

《 JOYEUX

ABCDEFGHIJKMNOPQRSTUVWXYZ !


… qui signifiait : « Joyeux Noël ! » (no L = il manque la lettre L).

Le mot du 25 décembre 2020 (2)

Usage et illustration de l’euphémisme

« Vous êtes un idiot en trois lettres, et je vous dis zut en cinq. »

(Maurice Chapelan, Main courante.)

Le mot du 25 décembre 2020 (1)

Le mot du jour : anacycle

Si vous lisez « Noël » de droite à gauche, vous obtenez « Léon », soit un prénom, ou le nom d’une région de Bretagne, entre autres. Vous avez donc là une paire d’anacycles (alors qu’il s’agit de palindromes lorsque dans les deux sens on a le même mot : Laval, Noyon, rotor, elle, ressasser…).

Le mot du 24 décembre 2020 (1)

Que vous soyez, ou non, attaché(e)s aux fêtes, je souhaite à chacun(e) une très bonne fin de 2020, en vous espérant en bonne santé ! Avec, toujours, en cette période, une pensée pour celles et ceux qui se retrouvent malgré eux seuls, isolés…

Bien cordialement.

Jean-Pierre Colignon.