Archives mensuelles : mars 2018

Le mot du 30 mars 2018 (3)

AGENDA : La dictée du Patrimoine 2018 de Piriac-sur-Mer (Loire-Atlantique) se déroulera le samedi 19 mai. Lieu et horaire précis seront communiqués la semaine prochaine.

Le mot du 30 mars 2018 (1)

La bourde du jour

Le climat social se dégrade, en France : grâce à la rédaction de France Inter, nous avons appris ce matin qu’une « grève des poubelles » se profilait. Il ne nous a pas été dit si ces récipients (peut-être maintenant dotés d’intelligence artificielle) recueillant les déchets domestiques avaient décidé de défiler de Nation à République. Évidemment, en français correct, il eût fallu dire « grève des éboueurs » !

Cette bourde est toutefois moins affligeante que la formulation lue ou entendue de temps en temps : « le président des ordures ménagères »… désignant une personne présidant un syndicat de traitement des ordures ménagères, un syndicat de traitement des déchets ménagers, un syndicat mixte intercommunal de traitement des ordures ménagères…

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Le mot du 29 mars 2018 (1)

La bourde du jour

Commise sur France 3, par un journaliste qui, par ignorance, a utilisé la fausse expression « le toit et le couvert », synonyme de la non moins fautive expression « le gîte et le couvert ». Dans les deux cas, il s’agit d’un pléonasme, puisque couvert ne désigne pas le couteau et la fourchette, mais le toit, la couverture protectrice, le gîte…

La formulation correcte est : « le vivre et le couvert », c’est-à-dire la nourriture et le gîte.

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Le mot du 29 mars 2018 (2)

Le point d’orthographe du jour

intarissable adj.

Un seul « r » dans cet adjectif : il est apparenté au verbe tarir.

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Le mot du 29 mars 2018 (1)

Le calembour du jour

Comment s’appelle la femelle du condor ?…

La « chambre »… parce que c’est « là qu’on dort » !

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Le mot du 28 mars 2018 (3)

Le jeu de mots du jour

« La bataille d’oreillers n’est pas un travers sain ! »

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Le mot du 28 mars 2018 (2)

La question du jour (et la réponse)

« Bonjour,

On entend et on lit régulièrement l’adjectif « viaire », notamment en urbanisme et architecture, pour opposer le « réseau viaire » au « réseau ferroviaire », etc. GoogleBooks montre des occurrences datant du siècle dernier. Et pourtant, il semble absent des dictionnaires monolingues et bilingues, et inconnu de certains correcteurs automatiques.
Savez-vous pourquoi ? Est-ce que le mot n’a pas été assez consacré par l’usage pour mériter sa propre définition ?
Par avance merci. »

Alors que j’ai beaucoup lu, que je lis toujours beaucoup (livres, presse…), je ne crois pas avoir jamais eu le mot viaire sous les yeux !… Pourtant, effectivement il existe, je l’ai trouvé tout à l’heure, mais ni dans le PLI ni dans le Petit Robert, c’est-à-dire dans les deux dictionnaires usuels de référence, ni même dans le Trésor de la langue française, dont les auteurs sont censés avoir dépouillé un immense corpus des XIXe et XXe siècles.

L’adjectif viaire se rapporte à tous les équipements de voirie destinés à un usage public et qui sont gérés par une collectivité. N’importe quelle voie publique, quelles que soient ses dimensions et sa fréquentation, est donc viaire

Alors, selon moi, ce terme n’a été, n’est toujours, utilisé que par un microcosme professionnel, et son emploi a été, est toujours, trop restreint pour que les lexicographes le retiennent dans les dictionnaires de référence.

Le mot du 28 mars 2018 (1)

AGENDA : Après les huit dictées, plus un concours de culture générale, en cinq semaines, « petite » pause (heu… = « pause » !!) jusqu’au samedi 7 avril, à

14 h 30, pour la 14e « grande dictée ludique » de Tours. Dans l’amphithéâtre de la direction diocésaine, 33, rue Blaise-Pascal, en face des cinémas CGR. Tram : arrêt « Gare ». Accueil à partir de 14 heures.

Inscriptions très vivement souhaitées avant le 5 avril : 06 83 24 65 33

ou 06 85 17 75 35,

ou tourainedlf@gmail.com

La dictée suivante sera celle de Piriac-sur-Mer (première, dans le calendrier, de mes nombreuses dictées en Loire-Atlantique).

Le mot du 25 mars 2018 (4)

La bourde du jour

Il semblerait que cette chronique du 24 mars ne serait pas partie, ou ne serait pas arrivée… ? Je la renvoie donc aujourd’hui.

« J’ai regardé, comme beaucoup de gens, hier soir, l’intervention de l’ancien chef de l’État, adoubé fin lettré depuis son émission avec Adèle Van Reeth sur la chaîne parlementaire, et j’ai bien senti qu’il y avait quelque chose qui ne collait pas

quand je l’ai entendu dire : “Ils m’agonisent d’injures et de calomnies”.

Certes, le Larousse admet bien, le verbe “agonir” étant un verbe transitif direct, la formule “agonir quelqu’un d’injures”.

Cependant, il ne s’agit pas d’un verbe du 1er groupe, comme agoniser, mais d’un verbe du 2e groupe qui, comme tel, ne se conjugue pas de la même manière. Il eût fallu dire : “Ils m’agonissent d’injures et de calomnies”. J’imagine bien que vous avez fait ce raisonnement beaucoup plus tôt que moi. »

Je crois qu’il ne s’agit pas d’une erreur de conjugaison, mais de la confusion, fort courante, entre les deux paronymes agoniser et agonir… Le second signifie « couvrir d’insultes, injurier », et, par conséquent, « agonir d’injures » est un pléonasme de la même eau que « dune de sable » ou « prévoir à l’avance »… La dégradation du niveau du français a, hélas, entraîné les lexicographes du Larousse à entériner cette faute.

Depuis de nombreuses années, on a pu écouter cet ancien président : je ne crois pas que l’on puisse dire que son expression parlée soit parfaite… C’est pourquoi je pense qu’il y a eu bourde avec agoniser, « être mourant ».

La conjugaison d’agonir est évidemment un peu moins simple que celle des verbes du 1er groupe : « ils m’agonissent », « ils m’ont agoni », « ils m’agonissaient », « ils m’agonirent »…

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Le mot du 25 mars 2018 (3)

Le type de jeu de mots du jour

En dépit des explications données lors des questions-jeux que j’associe à mes dictées pour animer et distraire les participants pendant que les correcteurs font leur office, le mot dingbat semble n’être pas toujours bien assimilé…

Ce terme polysème (= qui a plusieurs significations) désigne, en typographie, un ornement destiné à combler un espace ; les dingbats possibles sont fort nombreux ! Et aussi, c’est ce qui nous intéresse ici, un rébus en principe exclusivement composé de lettres, de mots et – ou – de chiffres… alors que le rébus classique consiste en une succession de dessins (celui d’une île pour signifier « il », « ils », ou « île » ; une haie pour signifier « est », « hait », ou « est » ; etc.). Dans le langage populaire, en anglais ou en anglo-américain, dingbat est employé au sens de « truc », de « machin », ou de « personne stupide, crétine, folle… ».

Le dingbat de base, reposant sur une jonglerie avec les mots, peut être :

NNEL

ou bien :

OTS

Respectivement : « le bout du TUNNEL » et « la fin des HARICOTS »…

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Ou bien encore :

avmarcheant

« En avant, marche ! » (= En avant : marche > à l’intérieur du mot avant, il y a le mot marche…)

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L’auteur du jeu peut compliquer les choses, par une présentation graphique qui n’a pas d’autre justification que de perturber les joueurs ! Ainsi :

100 cm cervePblle

où l’on pourrait trop facilement reconnaître « mettre (mètre) du plomb (Pb) dans la cervelle » peut être rendu moins détectable sous la forme :

100 cm cErvEPblle

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