La question du jour (et la réponse)
« Bonjour, Jean-Pierre Colignon,
J’espère que vous allez bien.
Je me permets de vous adresser cet e-mail en tant qu’ex-coformiste. Je ne trouve pas de réponse à la question suivante : pourquoi dit-on (et ėcrit-on) « il a fêté ses un an » avec « ses » au pluriel alors que « un an » est au singulier ?
Avec mes remerciements et mes cordiales salutations. »
Tout d’abord, une précision pour certains : « coformiste » désigne quelqu’un ayant suivi la formation de correcteur-réviseur au sein de l’école associative (à but non lucratif) Coforma, issue du Syndicat des correcteurs. Cette école, où j’ai longuement enseigné, notamment avec l’ami Bernard Laygues, qui fut lui aussi, par ailleurs, un des membres du jury national des Dicos d’or de Bernard Pivot, a pris ensuite le nom de Formacom, d’où le substantif « formacomiste »…
Je n’ai jamais trouvé de linguiste ou de grammairien donnant une explication… Il n’y en a pas, probablement. Pour exprimer une approximation, l’usage a ratifié l’emploi familier de « dans les » : « Elle avait dans les vingt ans », « Cela coûte dans les mille euros ». Puis, toujours au sens d’ « environ », d’ « à peu près », on a étendu l’expression à des approximations comme : « Il faisait dans les un mètre quatre-vingts », et encore, sans que cela gêne qui que ce soit (je n’ai trouvé nulle part de condamnation), « c’est un nourrisson qui a dans les un an ». D’où : « il a fêté ses un an », je pense.
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