emoji
Pour ceux qui en seraient encore aux smileys et aux emoticons et émoticônes, il serait bon de se mettre au goût du jour et d’ajouter à leur lexique réduit le substantif japonais transcrit emoji (pluriel souhaitable à la française : des emojis) ! Littéralement, ce terme (pour l’instant, sans accent aigu sur le e) signifie « lettre + image », « pictogramme », et correspond exactement à ce que nous utilisons sous le nom de smileys ou émoticônes. Enfin, pas tout à fait « exactement », parce que certains de ces symboles sont propres aux Japonais : on y trouve des caractères représentant un « travail scolaire brillant », un homme se prosternant pour présenter des excuses, ou des sushis !
Une entreprise britannique vient de mettre en avant ce terme, par sa proposition de substituer, dans des codes de sécurité, ces emojis aux groupes de chiffres. Selon les initiateurs de cette proposition, le recours aux quelques dizaines d’emojis sécuriserait beaucoup plus, par exemple, que les codes PIN (combinaisons de quatre chiffres, pris de 0 à 9), en offrant infiniment plus de combinaisons possibles. De plus, beaucoup trop de personnes adopteraient des combinaisons de chiffres liées à des données personnelles, et qui seraient assez facilement devinées : liens avec des dates de naissance ou de fêtes, avec des adresses, avec des numéros de téléphone…
Mais… est-il bien certain que les combinaisons d’emojis ne seraient pas, elles aussi, assez aisément détectables par des esprits observateurs ?! Les utilisateurs ne se laisseraient-ils pas guider par leurs centres d’intérêt, par leur état d’esprit, par leurs « dadas », par leurs tics et travers connus de tout le monde ?… D’où le choix d’emojis symbolisant la ville, la mer, le travail, la nation, les fleurs, le saké, la vieillesse, le mont Fuji, les courses hippiques, la sagesse, le golf, etc., choix qui pourraient se révéler évidents aux yeux de petits malins.
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La bévue du jour :
Le commentateur du Tour de France Thierry Adam n’a pas de chance… Auteur d’une grosse bourde de français du fait de l’emploi d’une hyperbole (voir notre tout récent « mot du jour ») qui laissait entendre que quatre coureurs avaient trouvé la mort (« quatre ne se sont pas relevés ») lors d’une chute collective avant-hier, il a voulu ce jour se mêler de littérature… Las, ce fut pour affirmer, à l’occasion de l’arrivée du Tour à Amiens, que Jules Verne était « originaire » de cette ville. Eh bien, non, loupé !… Si, pour faire plaisir à son épouse, née à Amiens, l’écrivain décida de s’installer, en 1872, dans le chef-lieu de la Somme (où il devait décéder), l’auteur des « Voyages extraordinaires » est un pur Nantais, né, le 28 février 1828, 4, rue Olivier-de-Clisson (aujourd’hui : « cours Olivier-de-Clisson »), dans la cité des Ducs.
Personne n’est omniscient, assurément, et chacun peut commettre des lapsus, mais les journalistes sont censés informer et instruire avec fiabilité. Si l’on se rend compte, à l’antenne, que l’on vient de commettre une bévue, il n’y a pas de honte à se reprendre pour rectifier…